carnet de voyages – backpack family

17 Juil 2019

s’il suffisait d’un signe…

1er septembre 2018, ils n’ont plus rien. Ils ont vendu maison d’Annecy, frigo, canap’ et ventilo, enfoui leurs rêves dans leur sac à dos, mis des points sur une carte et foncé tout droit, à la conquête de soi, l’émotion pour seul guide… Voyager à l’intuition, drôle d’idée, non ? Et si ça parait tiré du chignon, pour la backpack family, c’est la meilleure des raisons !

Claire et Benjamin Aguirré et leurs filles Maybel et Nell à Moorea, Polynésie française

Faire le tour du monde, pour Claire et Benjamin Aguirré, l’idée baroude depuis toujours. Idée un peu folle avec deux filles de 5 et 8 ans, ils en ont mis du temps pour se jeter à l’eau : “il fallait que tous les voyants se mettent au vert, qu’on soit assez forts pour tout lâcher et partir pendant une année, que Maybel et Nell, soient assez mûres. On part du principe que les enfants nous choisissent, que par ricochet, ils choisissent nos choix, mais on leur imposait quand même quelque chose. Alors, on leur en a parlé tout de suite, on est une équipe, on est la Backpack family !”

Le parc national de Bryce Canyon, États-Unis

LA QUOI ?

La Backpack Family, on vous dit ! Le baluchon et l’amour de la planète toujours sur le dos, le positif dans les tongs. Mais, au-delà de l’exotisme et de la découverte : “la nature nous nourrit, Ben dans ses photos, moi dans mon travail de thérapeute intuitive en développement personnel, nous dans notre mode de vie. Nos filles disent qu’elles sont des aventurières sauvages, c’est dire si la liberté d’être est en nous. Dans la vie, on est souvent mis dans des cases et on refuse ça ! On veut leur montrer qu’on peut réaliser nos rêves, pour qu’elles-mêmes se le permettent.”

Alors la Backpack s’embarque et allie l’utile à l’agréable, partage son projet et secoue les réseaux pour relayer ses initiatives positives pour la planète. Quand le voyage ouvre l’esprit…

Maui, Hawaï

GOOD MORNING FAMILY !

Première étape : les Etats-Unis. Après un petit tour à Salt Lake City, la tribu se met en jambe au cœur des parcs nationaux. Death Valley, Bryce Canyon ou Yellowstone, leur camping-car crapahute, la nature offre ses premiers cadeaux : lacs, grizzlis, terre rouge ou cheminée des fées, la déconnection s’amorce et réveille les sens : “quand on est arrivé, on s’est dit, ça y est, on a un an de découverte et de plaisirs devant nous, c’est fou comme sensation !” Marshmallows grillés sous les étoiles, couchers de soleil sur la coast one, l’océan qui vient les chatouiller, qu’est-ce qu’elle a bon goût cette liberté ! Alors quand le poids de l’histoire amérindienne à Monument Valley empêche Claire de respirer, une petite voix leur dit qu’il est temps de plier bagage et là… aïe aïe aïe !

Big Island, Hawaï
Tortue verte, Hawaï

ALOHA

C’est le kiffe total ! Bienvenue à Hawaii! “On a passé un mois à Maui, sous le charme de cette terre qui vous accueille comme à la maison. Une telle sensation de fluidité, d’harmonie et de bonheur, c’était incroyable.” 

Il fait chaud et humide, mais la Backpack mord dans le vif et mouille la chemise. Noix de Macadamia, avocat, tomato tree, papayes ou plantes médicinales, ils grattent la terre dans une ferme de permaculture à Kula, découvrent les dessous d’une végétation généreuse, le privilège de communier avec une nature nourricière : “on est en lien avec elle et si on la traite avec amour et respect, si on lui parle, elle nous répond”, explique Claire.

Une fleur d’hibiscus à l’oreille, l’odeur des frangipaniers pour parfum et collier de graines autour du cou, les voilà à la mode du coin et ça leur va bien ! Ils restent 6 semaines à dévorer paysages, pokebowl et shave ice, s’occuper des tortues vertes – honu – protégées et menacées, saluer le phoque moine égaré, vivre au rythme des traditions ancrées. “Si vous aviez vu leurs danses, ils sont en fusion avec les éléments, c’est tellement beau.” Une histoire de vieil Hawaïen à Kayalulu Beach, la rencontre d’une raie manta à la tombée du jour, du volcan Haleakala aux longues traversées en canoë sur Big Island, ils auraient pu rester encore, si leurs visas n’expiraient pas. Les signes ont parlé, it’s time to go away ! Et soudain…

Ferme en permaculture « Fairyland Farm », Hawaï
Lahaina, Hawaï

PATATRA !

C’est le drame ! En Nouvelle Zélande, le baromètre déglingue leurs émotions, avec 20 degrés en moins et la technologie qui bat de l’aile, c’est la dépression : “Il y a eu plein de bugs, mon ordinateur est tombé en panne, Claire n’a pas mis le nez dehors 5 jours durant, pendant que je bataillais à le réparer. On a quand même fini par visiter Oakland, mais la ville, ce n’est pas notre truc.” 

Et si les vents sont contraires, oyé oyé moussaillons, Benjamin en a sous les talons : “Partir à Tahiti était mon rêve et j’avais cette idée de poser nos valises là-bas. La Nouvelle Zélande ne démarrait pas top, alors on a décidé d’y aller direct. Au même moment, j’ai reçu le message d’un pote qui nous proposait d’y garder sa maison pour Noël, c’est dingue !” Plus tôt que prévu. Ils sautent l’Australie, font le tour des terres du nord, partent à la rencontre d’un guérisseur Maori, dévalent les dunes de Cap Reinga le cœur léger et c’est le gong, direction Papeete !

Bora Bora, Polynésie française
Moorea, Polynésie française

‘IA ORA NA

Couronnes de fleurs, ukulélé et sourires en paquet, il a beau être minuit, en Polynésie, l’art de vivre est toujours au rendez-vous. “On a été reçu en grande pompe, avec douceur et bonheur, qu’est-ce qu’on était bien ! ” Ici, ils sont chez eux, ils en ont l’intuition profonde. Contre un mois au départ, ils vont en rester 5, à garder une maison, puis une autre, l’air de rien, ambiancés par la coolitude des tahitiens : “Ils disent toujours bonjour ou salue d’un hand loose, – signe du surfeur – ils n’ont ni filtre ni barrière, tout le monde se tutoie, c’est juste top. Après, il faut avouer qu’on a un petit choc quand on arrive. On nous montre les lagons et la nature incroyable, sauf que Papeete est une île charmante, mais un peu sale. On ne s’y attend pas.

Maupiti, Polynésie française
Bora Bora, Polynésie française

Si ici, on vit trente ans en arrière, on est ouvert à tout et surtout aux autres, et la Backpack va en faire, de belles rencontres. Elle va aussi adopter un bébé corail pour aider à repeupler le récif, plonger dans les eaux claires de Bora Bora, déambuler sous les palmiers de Mahina, parce que des plages comme dans les livres, bien sûr qu’il y en a : “On a fait les îles Sous le vent dont Maupiti qui fait 11 kilomètres de circonférence. Les gens y vivent à l’année, l’océan pour voisin, c’est hors du temps !” Et quand on parle hors du temps, comment oublier cette grande dame à l’héritage intact, celle qui va leur réserver le plus beau cadeau qu’il soit…

Hushine, Polynésie française

MADAME LA MARQUISE…

Les îles Marquises, ce sont les vraies valeurs, la simplicité, le contact avec l’autre, le partage, sans parasite aucun. On a été accueilli en enfants du pays, avec chaleur et amour pur. Ils vivent de musique, de bonne bouffe, il n’y a pas de marque, pas de magasin. Seules deux petites boutiques où on trouve de tout.”

L’île reste une terre sauvage, méduses, faune ou vagues violentes, ici, la nature ne s’apprivoise pas, elle se vit dans son jus. On chasse le sanglier, on mange du uru – fruit de l’arbre à pin -, on pêche du poisson d’exception. Mangue, avocat, coco, fruit de la passion et cueillette à foison, c’est un vrai festin, mais on n’en fait pas tout un plat. Et quand Mama Tahia, 80 ans, guérisseuse de génération en génération, leur livre ses secrets, ils plongent au cœur de l’histoire, celle des Tikis et d’Upeke, des ruines qu’il en reste, et tombent au cœur de l’authentique. “On trouve peu de destination où tout est resté pur, un lieu où on est libre d’être soi…” et finalement, s’il suffisait d’un signe ?

+ d’infos : www.labackpack-family.com

Atelier de fleurs aux Marquises

Ecole Sainte Anne, HIva Oa, Marquise
HIva Oa, Marquises

Photos : Benjamin Aguirré, La Backpack Family

Magali Buy

Magali Buy

SURNOM : Mag... (d'ailleurs activ'mag c'est pour moi, non ?) PERSONNAGE DE FICTION : Xéna la guerrière OBJET FETICHE : mon piano, il m’écoute, me répond et me comprend mieux que personne. ADAGE : « si tout le monde sait où tu vas, tu n’arriveras jamais à ta destination. Laisse-les croire que tu dors.» JE GARDE : mon mauvais caractère, ma langue bien pendue, mon cœur ouvert et mes yeux verts JE JETTE : mon insécurité, ma cellulite et ma paranoïa... DANS 20 ANS : la même en pire, si c'est possible !

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