julien rolland en colombie

2 Juin 2017

road tripes

«Décrocher de la société et se faire du bien ? Prendre une grosse gifle et se reposer les pieds sur terre ?» c’est à Zapatoca, en plein cœur de la Colombie que Julien Rolland, Annecien et restaurateur à Genève, a touché le graal.

Julien, avoir froid aux yeux ? Il ne connaît pas ! Alors quand son ami Alvaro Moya l’invite à partir en Colombie pour l’aider dans un projet alliant hôtellerie, restauration et viticulture, qu’à cela ne tienne, c’est plutôt vaille que vaille ! Alvaro le sait, Julien est un couteau suisse, une vraie machine à idée minute, mais avant tout, c’est un être très humain ! Pour le sertisseur suisse et colombien d’origine, ce projet est avant tout de préserver ses racines et mettre sa famille à l’abri. Gérant de 100 hectares confiés par un investisseur, terre où tout reste à faire, c’est à l’arrière d’un pick-up qu’il embarque son ami pour une immersion totale au milieu de nulle part, à vos marques, prêt, embrayez s’il vous plaît !

L’avantage de faire un road trip à l’arrière d’un pick-up, c’est de profiter du panorama sans limite. T’es juste content d’avoir un bon ostéo en rentrant !

TOUT TERRAIN…

Après des kilomètres de turbulences à toute berzingue, le canyon de Chicamocha dessert enfin la petite ville de Zapatoca. Le chemin promet pléthore de surprises. Ruelles en pente, façades aux milles couleurs préservées depuis des centaines d’années, la petite bourgade de 9000 habitants abrite de vieilles fabriques de citronnella, des réserves de café séchant à même les trottoirs et autres petites «tiendas» artisanales : c’est un vrai retour à la vie, la vraie. Le paysage offre un dépaysement total, de la terre rouge à perte de vue, végétation débordante, un temps et une température quasi constante. Ici, tout s’arrête, le temps comme les saisons.

“L’avantage de faire un road trip à l’arrière d’un pick-up, c’est de profiter du panorama sans limite. T’es juste content d’avoir un bon ostéo en rentrant, mais c’est vraiment magique. Alors c’est sûr, ce ne sont pas les Champs Elysées, on n’est pas dans la Colombie riche, mais pour moi, c’est la meilleure. La Colombie, c’est du luxe et du moins luxe, des apparts de fou et derrière, de la très grande pauvreté. Il y a le côté plus développé comme Carthagène, Santa Marta ou Bogota où le tourisme est en développement constant et celui, plus retranché, où on ne croise jamais un Européen.” Ça tombe bien, on y est, même pas peur !

DANS LA TERRE…

A Zapatoca, les gens sont heureux de vous recevoir, heureux que l’on s’intéresse à eux. Certaines maisons sont faites de bric et de broc, tout est rafistolé à coup d’huile de coude. L’eau est récupérée sur les toits pour alimenter machine à laver et réservoir de douche : “en gros, tu as un tuyau avec un fermoir, de l’eau froide et puis c’est tout. Tu apprends à te laver vite ! Ici, j’ai vraiment vécu les meilleurs moments. Sortis de leur maison, leur potager et leur débrouille, les habitants gagnent en moyenne 200 euros par mois et ne possèdent pas grand chose. Ce sont des gens très croyants, des bosseurs et de loin les plus souriants qu’on puisse rencontrer. En passant des journées entières à leur côté, en dormant chez eux, jamais, je ne les ai vus en conflit quelconque. Il y a beaucoup de tolérance entre eux, beaucoup de respect, ils ont le sourire du matin au soir, et ça, ça te remet les pieds sur terre.”

PLEIN BOUILLON…

Alvaro a toute sa famille au pays, à Bucaramanga – ville la plus proche – ou ici, à l’intérieur des terres, où il œuvre pour les siens en créant des emplois. Après une école, une ferme traditionnelle d’élevage et de culture agricole et un restaurant, les projets vont bon train. Julien explique qu’ici les matières premières sont fabuleuses. Les bêtes sont nourries naturellement par la végétation, en liberté. Tous les produits sont cultivés dans une terre riche et ultra fertile, cuisinés simplement, mais avec un goût extraordinaire. Galettes de maïs, manioc, riz aux légumes, bananes vertes et viande caramélisée ou marinée. “Tout est posé dans l’assiette sans présentation, mais qu’est-ce que c’est bon !”

Au restaurant, on cuisine et on mange à même la terre, assis sur des chaises et bancs en bois. Tout est construit par les hommes du village, tout le monde se retrouve, partage et savoure la vie dans son plus simple appareil : “Cet endroit magique et cette mentalité m’ont vraiment retourné et beaucoup secoué. Ça donne envie de décrocher de notre société. Là-bas, on oublie tout, on revient aux choses simples. La vue, un verre, la musique locale, inutile de parler la langue, les gestes et les sourires suffisent. On se rend compte que finalement, tout ce que nous apporte notre société de consommation, nous dessert plus qu’il nous construit. Là-bas mon téléphone ne fonctionne pas, et de vous à moi, c’est parfait !”

Alors bien sûr, des excusions pittoresques, armés jusqu’aux dents au fin fond de la pampa ou des balades paradisiaques en pirogue rocambolesque, Julien en a tant fait qu’on pourrait écrire un bouquin ! Mais dans son récit, loin de tous les a priori portés à la Colombie, on retient surtout l’admiration et l’affection portées aux habitants et ce goût retrouvé pour l’essence même de la vie : des petits pêcheurs de gambas, un papi de 98 ans heureux comme au premier jour, un trader new-yorkais venu s’aérer quelques jours et jamais reparti, tout porte à croire que Zapatoca a le bonheur pour adage.

© julien rolland

Magali Buy

Magali Buy

SURNOM : Mag... (d'ailleurs activ'mag c'est pour moi, non ?) PERSONNAGE DE FICTION : Xéna la guerrière OBJET FETICHE : mon piano, il m’écoute, me répond et me comprend mieux que personne. ADAGE : « si tout le monde sait où tu vas, tu n’arriveras jamais à ta destination. Laisse-les croire que tu dors.» JE GARDE : mon mauvais caractère, ma langue bien pendue, mon cœur ouvert et mes yeux verts JE JETTE : mon insécurité, ma cellulite et ma paranoïa... DANS 20 ANS : la même en pire, si c'est possible !

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