amaury poudray, après l’usin-e

18 Fév 2017

Affaire suivie…

Amaury Poudray était à l’Usin-e quand on l’a rencontré pour la première fois. Depuis, son «système-d» a bien bien évolué. Même si le jeune Lyonnais persiste dans le durable et les valeurs humaines.

Coupe courte, pantalon slim, regard rieur, Amaury maîtrise son allure trendy avec naturel. Il ouvre les portes de son vaste studio lyonnais, s’excuse de l’odeur persistante de peinture fraîche. Le trentenaire est un garçon tout simple, il suffit d’un “Comment ça va depuis ?” pour que la conversation reprenne son cours. Et malgré les changements, les séparations et les rencontres, le chemin du jeune designer suit une ligne claire qu’il trace avec détermination.

PENSER « GLOCAL »

Amaury Poudray empile les expériences. Passé par la célèbre Fabbrica de Milan, il collabore avec Ligne Roset, Mirima, Rémy Barrère, l’Institut Paul Bocuse. Et crée désormais son propre «Networks», histoire d’affirmer sa volonté de travailler avec les savoir-faire locaux : “Je ressens ce besoin de me lier à ces savoir-faire riches d’expériences. Ils sont présents dans tous les domaines, de l’artisanat au high-tech. Mais cette proximité assure aussi des relations humaines de qualité”. Des valeurs humaines dans la continuité de «Prélude», une ligne de petit mobilier développée du temps d’Usin-e, en collaboration avec un CAT (Centre d’Aide par le Travail). Le designer pense aussi global en créant «Rozmova» («Conversation» en Polonais), une série d’objets de cuivre et de verre qui réunit des savoir-faire français, belges et polonais. Histoire de cristalliser une culture européenne qu’il explore avec gourmandise : “La Pologne m’a appris à regarder au-delà des apparences, d’où ce mélange entre le bronze et le verre pour traduire une sensibilité cachée au cœur la rudesse”.

FULL SENTIMENTAL ?

Amaury puise son inspiration dans ses propres histoires. Il laisse des messages touchants, à travers des objets aux lignes simples et sincères. Comme «Wool and Wood», une table au plateau de laine, inspirée par sa compagne. “Je n’aurais jamais pensé travailler avec de la laine, c’est elle, designer elle aussi, qui m’a fait découvrir ses douces possibilités”. Les tabourets «Revival», les tables «Gears» incarnent des patrimoines d’entreprises qui font appel au talent d’Amaury pour créer des passerelles entre passé et présent. En 2016, il crée une collection de paravents et retrace son travail et sa démarche dans le livre «Arrangements». Et puisque l’homme s’avoue sentimental et nostalgique, on lui concocte un questionnaire tac au tac, auquel il se plie volontiers…

+ d’infos : www. amaurypoudray.com

La Pologne m’a appris à regarder au-delà des apparences, d’où ce mélange entre le bronze et le verre pour traduire une sensibilité cachée au cœur la rudesse.

Activmag : Votre matériau préféré :
Amaury Poudray :
Les matières vivantes, cuir, bois, tout ce qui est végétal. Mais j’avoue un faible pour le verre. Sa transparence rappelle l’air et l’eau. Je suis séduit par sa dureté apparente, la cause même de sa fragilité. C’est froid, mais c’est né dans du feu !

Ce que vous appréciez le plus chez un designer ?
L’honnêteté ! D’abord par rapport à lui-même, puis aux matières qu’il travaille.

Votre étape préférée dans le processus de création ?
La rencontre humaine, que ce soit avec un industriel, un galeriste ou un particulier. C’est pendant cette étape que les idées naissent, fusionnent… C’est très inspirant !

Votre designer préféré ?
Oh là là, c’est difficile de choisir, mais je dirais Enzo Mari. Il a un discours clair, même si c’est un peu radical parfois, mais dans le bon sens du terme. Ses créations sont sincères, directes et vont à l’essentiel.

Les projets dont vous êtes le plus fier ?
Ceux dans lesquels je me sens particulièrement investi. «Réseaux» et «Locaux» s’inscrivent complètement dans ma ligne de conduite. L’un consiste à dessiner des fournitures et emménager un espace de repos/sieste en entreprise. L’autre à combiner sur un banc d’extérieur des savoir-faire français en terme d’énergie nouvelle, d’éclairage et tissus innovants.

© Laure Melone, Tiphaine Vasse

Pascale Godin

Pascale Godin

Journaliste
SURNOM: Ficelle ou Momotte. PERSONNAGE DE FICTION: les frères Bogdanov. OBJET FETICHE: mon premier stylo plume. ADAGE: le temps passe et les œufs durs. JE GARDE: mes cicatrices. J'ECHANGE: échange fesses concaves contre fesses convexes. DANS 20 ANS? Déambuler à Honolulu. Ou Honolulu en déambulateur.

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Suivez nous !

et ça, t’as vu ?

MONTREUX JAzz

L'INCONTOURNABLE - S’il y eut réellement, un jour, le feu au lac, c’est bien à Montreux, en 1971 au Casino, et l’événement inspira à Deep Purple son mythique Smoke on the water. Tout à Montreux est donc légende, des affiches aux jam-sessions surprises, en passant par...

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Quelles clés pour fermer sa société ?

ET 1, ET 2, ET 3… POUR REPARTIR À ZÉRO

PSYCHO : FINIR SUR UN SOURIRE

Un adieu peut-il être joyeux ?

basta cosi !

Basta Cosi, c'est toute la cuisine traditionnelle italienne avec une pointe de modernité, une carte élaborée à partir des meilleurs produits venus directement d'Italie, pâtes fraîches artisanales, charcuterie italienne DOP et IGP, viandes et poissons frais. La pâte à...

DESSERT CRAQUANT

Chic, c’est l’été !

pIS pAUL, bEST OF

STARS AU COMPTOIR

RECETTE D’ÉTÉ

Pour changer des salades…

Pin It on Pinterest

Share This