ainsi moi-je…
Ça fait longtemps que ça me démange, longtemps que je vois tous ces gens dits altruistes, in fine, portés par la taille de leur nombril… Là, dindes et dindons à se pavaner devant leur public, plumes, paillettes et artifices en délire, une vraie fête à l’andouille de Vire.
Démarche d’autruche mal baisée, écrasée par une beauté vulgarisée, dentier supra bright et sourire éclaté, torse gonflé wonder brassé, cheveux déracinés plaqués gominés, dernier top à la mode, tombée de reins à t’en péter la cornée, chope-moi par les poignées, sommet ultime de la superficialité, elle est ridiculement belle mais fait mine de l’oublier, s’expose mais non (main sur le front, jeté de tête arrière) non, ne lui dites pas qu’elle est belle, ouvrez plutôt une boîte de thon ! Ainsi moi-je…
Elle, reine de l’auto-portrait, on overdose de la voir s’afficher. En long en large ou en travers, de biais, de face, de bas en haut, prenez son milieu, qu’elle taise son égo !
Galbe, bombe, boîte de night, resto, boulot, pouss pouss, vélo ou pédalo, c’est la guerre du like, aimez-moi, adulez-moi, je vous aime plus que moi, fécondez-moi in vitro… Ainsi moi-je…
Si pour certains vient l’envie d’en devenir presbyte, pour d’autres, c’est l’attaque oculaire de la plastique !
Et puis, il y a les grands seigneurs, adulation, bling bling et notoriété, ceux qui brassent plus d’air qu’une pale d’hélicoptère, ces grands seigneurs, bien moins meilleurs qu’les épinards au beurre.
Eux, c’est stupéfiant ! Ils ont cette facilité de caqueter à en rendre le public addict, cette façon d’avoir tout vécu, de 25 à 32 ans… Costard, sandales, chaussettes et bolides… Femmes, capotes et amour du vide… Ainsi moi-je…
Vrais rois de la parole en tous genres, ils t’apprennent ton job, l’éducation sans enfant, à écrire sans Robert ni Bescherelle, à garder le moral quand t’as pas cent balles, à faire des éco en mangeant bio, pinard à gogo… Ceux qui tombent amoureux en un jour, les prometteurs de merveilles, qui s’envoient au septième ciel avant de butiner d’autres abeilles…
Eux, ils ont la science plus diffuse qu’infuse… Ils ont juste oublié le nombre de perles qu’ils ont du enfiler avant d’embrasser le succès, de dominer le monde en bon coq empâté…
Le temps de s’apercevoir qu’ils sont aussi mous, tremblants et brinquebalants qu’un flan aux œufs… A gobage facile, digestion difficile… ainsi moi-je…
Dans leurs excès d’humilité, ainsi sont-ils !