embûches de noël
Chaque année, même rengaine ! Les grincheux sont de sortie. « Noël ? Je hais Noël, la pire des fêtes! » disait Paul Eluard. Remarquez, je le comprends… Pas très sexy ni très «hotte» comme fête…
L’avalanche de cadeaux, la dinde fourrée, l’obligation de supporter tonton Jacques, dont les blagues graveleuses feraient passer Jean-Marie Bigard pour un poète romantique, les fausses barbes blanches, les pulls moches, Tino Rossi… Noël, c’est le trop de tout, trop d’achats, trop de gras, trop de bruit, trop de doré, de brillant, de sucré, de cannelle.
Noël, ça flingue un budget et ça flingue un régime. 3 kg de pris, 6 mois pour les perdre. Ahhhhh qu’il est loin le temps, où, dans notre Yaute, le réveillon se résumait à la messe de minuit et une soupe ! «Jingel bells, Jingel bells…»! Pas une ville de France, pas un quartier, même le quartier «lutin» à Paris, n’échappe à cette mélodie sirupeuse dégoulinant de bons sentiments ! Pas une maison sans ses décos flashy type boîte de nuit des années 70.
Comme chaque année, j’arpente les allées du marché de Noël à la recherche d’un cadeau pour mamie, car cette fois, Noël, c’est vraiment les boules, je monte dans les Ardennes pour fêter ça en famille! Et si je lui achetais des truffes en chocolat ? Non, ça me rappelle les doubitchous de Monsieur Preskovic, roulés sous les aisselles.
Soudain, au milieu des pères Noël qui se multiplient comme les petits pains de Jésus, des santons made in China, des effluves de vin chaud et autres parfums pat’choulis choulis, le stress monte, sur mon front perlent des gouttes de sueur. L’angoisse ! Et si je reçevais une chemise Desigual, l’intégrale de Francis Lalanne, ou, pire encore, une smartbox pour un week-end en amoureux à Valenciennes ? Vais-je réussir à les revendre sur le Bon coin ? Je fais la fine bûche ? Oui mais l’occasion fait le marron, non ?
Allez, j’arrête de gamberger! Moi aussi j’ai envie de passer les fêtes sous les meilleurs pains d’auspices ! Pas envie de finir «Noëlophobe» ! Si si ça existe me dit mon psy ! Oui, mais que dois-je faire docteur ? Faire Noël en juin ? M’enfoncer sous la couette et hiberner ? Aller aux Antilles et chanter le tube de la Compagnie Créole ? «Bons baisers de Fort-de-France?»
Pffff, vivement le 2 janvier tiens ! Bah oui, j’aime pas le 31 non plus !
