touche pas à mon air !

Sujet dans le vent, la qualité de l’air fait tourner les moulins des conversations. Pour une personne sensibilisée à la cause de l’environnement, cette pollution, c’est l’arbre qui cache la forêt. Mais pour les autres, c’est enfin une preuve visible de notre impact quotidien sur la planète. Etat des lieux de la première catégorie, entre colères, solutions et engagements.

Les polluants de l’air sont divers et variés, mais résultent uniquement des activités humaines : chauffage, transport, industrie, agriculture, gestion des déchets et produits toxiques utilisés pour le bâti. Les conséquences sont nombreuses, et restent principalement sanitaires : biodiversité déséquilibrée et état de santé dégradé.

COLÈRES

La sensibilisation et l’information manquent, pas les solutions. La pollution ne doit pas être prise en compte simplement au cours des pics. Cet état de fait devient un problème de santé publique. A quand les messages d’information «Mangez 5 fruits et légumes par jour et utilisez votre vélo» ou «Evitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré et de surchauffer votre logement».

J’avoue que ce sujet fait vibrer ma corde sensible et peut induire une vague de frustration chez moi… Les solutions ne se limitent pas à la diminution de l’utilisation de la voiture pour les citoyens. Elles concernent les rats des villes tout autant que les rats des champs, notre façon de vivre nous rend tous responsables dans cette ère de modernité et de surconsommation.

Mais à ce sujet, je ne vois aucune révolte citoyenne à l’horizon ! Et oui, il y a du monde dans les rues contre le mariage gay, contre les violences policières,… mais pour le premier élément nécessaire à la vie, il est à la mode d’accuser le gouvernement de ne pas agir en premier. L’argument est valide, mais outre le fait que l’état mène quand même de rares actions qui ont au moins le mérite d’exister, c’est le serpent qui se mord la queue : je ne fais pas, tu ne fais pas, le gouvernement ne fait pas… Je propose d’instaurer le cercle vertueux et mettre fin au cercle vicieux, celui qui accuse toujours les autres et ne permet pas le changement. Mon monde de bisounours et moi-même, croyons fort à la responsabilité citoyenne et à la force du peuple ! La sensibilité écologique des Français est faible et c’est peut-être pour cela que notre pays est considéré comme le mauvais élève de l’Europe dans la gestion de la pollution.

SOLUTIONS

Pour les solutions, j’ai longtemps hésité entre trois possibilités : l’apprentissage de l’apnée, le déménagement et les gestes responsables. La première me paraît longue à mettre en place et pas complètement efficace puisqu’à un moment ou l’autre, il faut quand même bien respirer, la seconde est un peu définitive à mon goût, mais la troisième me semble réalisable avec effort et bonne volonté, et pourquoi ne pas y ajouter une pointe de bonne humeur. La recette peut être un peu compliquée pour les novices, mais je laisse chaque lecteur trouver les solutions personnelles adéquates en lien avec son mode d’alimentation, de transport, de chauffage, sa production de déchets et cetera et cetera !

Le changement est un état d’esprit personnel, qui ne peut être forcé, le principe de base est de trouver les raisons qui vont le voir naître… pour une fois que notre impact est autant palpable, peut-être que le reste se fera naturellement.

+ d’infos : Pour aller plus loin : www.air-rhonealpes.fr
Etat des lieux de l’air pour la région, explications des différents polluants de l’air et solution facilement applicable.

© Serge Nivens