lyon quartier confluence

15 Fév 2017

le futur sous confluence

La Confluence continue sa mue. Sa 1ère phase s’achève, l’émergence de la seconde confirme le caractère innovant du cœur lyonnais. Même si bâtir un nouveau quartier s’avère complexe.

La maquette impressionne. A la Maison de la Confluence, elle déploie 150 hectares de logements, de bureaux, de locaux constellés d’espaces verts. Le projet représente l’un des plus grands chantiers d’aménagement urbain en Europe. Il faut doubler le centre-ville, pour faire face à l’accroissement de la population de l’agglomération, tout en respectant le plan climat. A l’horizon 2025, la Confluence devrait accueillir 16 000 habitants et 25000 emplois. Et aujourd’hui ?

DES INDICATEURS AU VERT

Samedi à Confluence, les passants déambulent sur le quai Rambaud. L’esthétique colorée de l’architecture, les promenades arborées et la place nautique attirent les curieux sur les bords de Saône. Les ouvertures du pôle de loisirs et commerces (2011) et du Musée des Confluences (2014) aussi. Les travaux de la première phase, débutés en 2003, se sont achevés au printemps 2016. Premier quartier durable labellisé WWF de France, le site veut intégrer qualité de vie, travail, mixité sociale, et réduire son empreinte écologique. Un vrai challenge. Et Michel Le Faou, adjoint au Maire et Vice-Président de la Métropole en charge de l’urbanisme, en précise l’ambition : “Cette conception est spécifique à Confluence. En 2020, nous avons l’objectif de rejeter le même taux d’émission de gaz à effet de serre qu’en 2000. Tout en ayant généré un million de m2 de surface de plancher supplémentaire”. Peu à peu, de nouveaux résidents s’installent dans le quartier. 3500 à ce jour, pour une population globale de 10500.

YNFLUENCE, L’HABITAT DU FUTUR

La seconde phase se poursuit désormais côté Rhône. L’îlot Ynfluence Square, confié aux architectes urbanistes Herzog et de Meuron, pousse lentement entre la nouvelle esplanade François Mitterrand et l’ancien quartier Sainte-Blandine. Un lien entre la ville présente et celle à venir, 8 bâtiments de hauteurs diverses, autour d’une ancienne halle aux fleurs reconvertie en équipements sportifs publics. L’architecture limite l’emprise au sol et maximise la densité : “Elle est beaucoup plus apaisée que celle de la 1ère tranche, dont l’esthétique interpelle et agresse parfois”, précise Françoise Forot, Directrice Générale du promoteur Icade. “Les volumes seront calmes, plus en rondeurs et plus hauts.” En intégrant une chambre d’hôte par résidence, une salle commune, un pilotage intelligent des habitations, via une tablette, Ynfluence anticipe les nouveaux usages : “Nous avons consulté 7300 personnes pour connaître les attentes d’un public que nous voulions sensibiliser en termes d’innovations,” poursuit Françoise Forot. “Les gens se sentent partie prenante de la construction d’un quartier, ils se sentent un peu pionniers. Ils en attendent des services innovants, mais aussi une vraie vie de proximité !”

Les cahiers des charges des 1ers bâtiments ont été faits en 2006. Nous étions peut-être un peu trop avant-gardistes par rapport aux techniques et aux savoir-faire des entreprises. Nous prenons désormais en compte les capacités de réalisations.

DES BÉMOLS ET DES COUACS

Une vraie vie de quartier, pas évident. Si l’ensemble des nouveaux habitants apprécie Confluence, certains en déplorent la froideur. Celia et Pablo, étudiants, ne mettent jamais les pieds au vaste pôle de commerces de la place nautique : “C’est vide, on a l’impression qu’il n’y a jamais personne, les enseignes sont les mêmes qu’ailleurs. Il faudrait davantage de petits commerces sympas. Et le soir, le quartier est un peu mort…” La réflexion interpelle Flavie Cluzel, chargée de communication à la Confluence : “Il faut être un peu patient. Les 1ers habitants sont arrivés en 2010/2011, ça n’est pas très vieux à l’échelle d’une ville ! D’autres bâtiments sont sortis de terre, tous les habitants ne sont pas encore là. Et les commerces ont tendance à attendre que tout soit en place pour venir. C’est un peu le cercle vicieux.” D’autres acquéreurs potentiels craignent les quelques couacs de la première phase. Malfaçons, services parfois défaillants. Des bémols que Françoise Forot explique : “Les architectes ont des demandes parfois déraisonnables. L’exécution ne suit pas forcément et les premiers habitants ont un peu essuyé les plâtres…” Ce que confirme Flavie Cluzel : “Les cahiers des charges des 1ers bâtiments ont été faits en 2006. Nous étions peut-être un peu trop avant-gardistes par rapport aux techniques et aux savoir-faire des entreprises. Nous prenons désormais en compte les capacités de réalisations”.

PATIENCE ET LONGUEUR DE TEMPS

Le temps travaille pour Confluence, Michel Le Faou est confiant : “Lorsque la seconde phase sera terminée, aux abords de 2025, nous aurons réellement doublé le cœur de ville. Confluence s’insère dans un projet encore plus large, nous allons obtenir de l’état le déclassement de l’autoroute A6/A7. Dans une quinzaine d’années, nous pourrons reconfigurer cette autoroute qui longe la Confluence en boulevard urbain.” A l’automne 2015, l’Université Catholique de Lyon s’installe dans la prison Saint-Paul. Réhabilité, rénové, le bâtiment du quartier historique Perrache-Sainte Blandine accueille désormais 5000 étudiants. De la bonne graine pour la vie de quartier. Et Flavie Cluzel décrit «Le champs», à la pointe sud du territoire, en lieu totem de la «French-tech». Un sang neuf qui devrait ouvrir en 2017 : “Le parc accueille une pépinière de start-ups liées aux industries créatives et innovantes. Cette partie va créer des emplois. A terme, il y aura 25000 salariés sur l’ensemble de la presqu’île !” La chargée de communication balaie d’un geste l’ensemble de la maquette : “Il faut du temps pour bâtir un quartier… 25 ans pour Confluence”.

+ d’infos : www.lyon-confluence.fr

HORIZON 2020 : INTELLIGENTS ENSEMBLE

Lyon, Munich et Vienne sont lauréats de l’appel à projets « Horizon 2020 Smart Cities and Communities » (Villes intelligentes et communautés), programme européen de financement de la recherche et de l’innovation sur la période 2014-2020. Situé
à la 2ème place sur 42 candidatures, le consortium Lyon-Munich-Vienne obtient 24 millions d’euros pour poursuivre ses efforts en matière de ville intelligente et durable.

© Asylum, Thierry Bazin, Laurence Danière, Jean Nouvel

Pascale Godin

Pascale Godin

Journaliste
SURNOM: Ficelle ou Momotte. PERSONNAGE DE FICTION: les frères Bogdanov. OBJET FETICHE: mon premier stylo plume. ADAGE: le temps passe et les œufs durs. JE GARDE: mes cicatrices. J'ECHANGE: échange fesses concaves contre fesses convexes. DANS 20 ANS? Déambuler à Honolulu. Ou Honolulu en déambulateur.

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