le carnet gourmand du chef
D’un papa charcutier qui signe les prémices de son aventure aux rencontres incroyables qui ont marqué sa route, l’ADN de Laurent Petit, chef 2 étoiles du Clos des Sens à Annecy-lev-Vieux est celui d’un artisan-culinaire né. Alors, quand il nous donne ses adresses de balades gourmandes, forcément… on savoure !
“ Si je dois montrer à mes amis où manger, vraiment, au bord du lac, pour moi le lieu le plus bucolique est le Petit Paradis à Angon. De l’assiette à la vue, là il y a vraiment quelque chose.
Dans un tout autre style, à une certaine époque, avec mon épouse, nous avions aussi une très grosse sensibilité pour le Chalet des Troncs au fond de la vallée du Bouchet au Grand-Bornand. Des pièces très sombres, la cheminée très noire, des petites chambres minuscules avec un charme de dingue et de l’authenticité à l’état brut.
Après, mes grands plaisirs, je les retrouve chaque week-end en montagne. Source de mon inspiration culinaire, elle fait partie intégrante de notre vie. Je montrerais à nos amis qu’on peut prendre son pied, avec un sac à dos, un peu d’effort physique et la découverte d’un spot. Le Pic de Jallouvre, au dessus du Petit-Bornand-les-Glières, est par définition ma balade 3 étoiles. Très variée, elle emprunte des champs très verts, on s’imaginerait presque sur un green. On traverse des gravières pour arriver enfin sur un éperon rocheux, c’est juste magnifique.
Je ressens aussi beaucoup d’émotion en me promenant le long de l’Ire, la rivière qui descend au bout du lac. C’est d’une beauté incroyable. J’adore aussi l’odeur des foins dans les Bauges quand ils viennent d’être coupés, le tapis à perte de vue d’ail des bois en fleur dans le secteur des cheminées des fées à Saint-Gervais.
Pour les goûts, ils sont plutôt insolites. Le dernier coup de coeur en date : une côte d’agneau exceptionnelle, le gras sur le manchon parfaitement assaisonné par un ami lors d’une balade au col des Nantets. Nos excursions en montagne sont souvent l’occasion de barbecues improvisés, tous 3 étoiles ! ”
© Matthieu Cellard
