recto vers’eau
Marre du froid et des températures hivernales ? Capital solaire en berne ? Ouvrons l’œil sur les premières tendances de l’été ! Créatrice balnéaire haute fantaisie, maillots à fleur de peau, l’annécienne Maryne Bassot nous jette à l’eau !
Des études de stylisme à Lyon, puis une spécialisation lingerie à Paris, c’est entre succès et déboires professionnels que Maryne se fait la main. Petite créatrice, bureau de tendances ou entreprise abusive, un échec salvateur la décide finalement à travailler pour elle-même.
NOUVEAUX HORIZONS
En 2015, après 10 ans de vie parisienne, l’enfant du pays revient à Annecy, bien décidée à retrouver ses repères créatifs. Mère coiffeuse et père photographe, prénom prédestiné, elle a toujours baigné dans l’image. Passionnée de mode, elle avait plaisir à traîner ses guêtres lors des défilés organisés dans la boutique très tendance que tenait sa tante à l’époque, rue Vaugelas à Annecy. Difficile de prendre le large !
Dans sa quête du Graal, elle se rappelle avec humour et tendresse la conception de robes et de casaques pour un partenaire publicitaire du tour de France. Les immenses rouleaux de tissus à dérouler, découper et assembler dans son petit appartement parisien. Pari fou, mais pari tenu, regonflée à bloc, en 2014, elle crée sa première collection de maillots de bain en collaboration avec Schweppes, pour Calvi on the Rocks. Pour elle, créer des maillots de bain est un vrai défi : “une robe, une tenue, peuvent faire illusion. Le maillot lui, révèle le corps nu. J’aime cette difficulté de créer une pièce dans laquelle on se sente bien, jolie et sexy.” Elle a trouvé sa voie.
Une robe, une tenue, peuvent faire illusion. Le maillot lui, révèle le corps nu. J’aime cette difficulté de créer une pièce dans laquelle on se sente bien, jolie et sexy.
SUR LA VAGUE
En 2016, sa toute première collection éponyme s’inspirait de l’esprit amérindien. Cet été, dans des tons terre et argentés, la Savane sera au devant de la scène.
Ses maillots de bain sont réversibles, en polyamide élasthanne et répondent aux critères « pre-approuved » et « green vision » : en matière éco-responsable, ils sont sans substance nocive pour la peau et l’environnement, dans le respect total de l’homme. De la femme en l’occurrence.
Satiné et liseré mat d’un côté, uni mat de l’autre, 2 modèles en 1. Mais la créatrice pousse le bouchon encore plus loin… Elle réalise des parures de bijoux amovibles en bois nobles et pierres semi- précieuses, résistants au sable et à l’eau, d’une dureté supérieure à 6,5 sur l’échelle de Mohs pour les plus connaisseurs. Bouclés par des anneaux sans nickel, inoxydables et anti-chauffe, ses parures viennent remplacer les tresses interchangeables, attaches premières des maillots, pour « originaliser » les modèles. Quelques gemstones plus loin, recto, verso, tresses ou bijoux, c’est du 4 en 1 ! Qui dit mieux ?
BAIN À REMOUS
Si la jeune femme dessine ses modèles, choisit les matières et crée les prototypes, elle fait néanmoins appel à une petite usine proche de Milan pour la gradation et la conception, en petite quantité, 10 pièces par taille et par coloris. Coûts de production plus élevés, création et matières de haute qualité, Maryne s’aligne sur une gamme d’exigences et de tarifs de luxe.
Créatrice locale, la majeure partie de ses ventes se fait pourtant dans le sud de la France entre Cannes, Nice, Saint-Tropez ou Monaco. Elle exporte également ses modèles à Saint-Barthélémy où elle projette une collection exclusive. Pour cet été, soucieuse de s’adresser à un public plus large, elle travaille notamment sur une gamme plus accessible et un panel de bijoux élargi.
Autant vous dire que ça baigne !
+ d’infos : www.marynebassot.com
© Jérome Morin – fou d’images, Mathieu Gomez
