roule ton boule

29 Jan 2019

roule ton boule !

Un petit coup de jus pour remonter la pente ? Entre bécane et macadam, depuis que le courant passe, la danseuse a moins la cote : ce n’est plus le nez dans le guidon mais le port altier qu’on attaque les côtes. Et quand l’électrique pique un sprint, la pédale se fait légère et les braquets se dé-chaînent. Vae, vis mais surtout… reviens !

L’accro des villes, la belle des champs, le hipster chic & sport… non, ce ne sont pas des noms bien inspirés de Vélos à Assistance Electriques (VAE), mais un échantillon de la rédaction de votre magazine préféré.

Nous sommes donc trois, plus ou moins en roue libre, à prendre en main ce matin les destriers Neomouv mis à notre disposition pour deux semaines par L’Appartelier. Des montures rutilantes, frôlant chacune les 2000€, soit le prix d’un petit scooter.

Malgré ces tarifs, loin d’être anodins, les ventes de VAE ont fait une belle échappée ces dernières années : en France, elles sont passées de 134000 à 255000 entre 2016 et 2017 (+90% !). Ils représentent donc aujourd’hui un dixième des ventes globales de vélos. L’aide accordée par l’Etat n’y est évidemment pas étrangère, certaines villes se sont d’ailleurs mises dans sa roue, comme Aix-les-Bains, qui octroie jusqu’à 250€ de prime à ses habitants convertis aux VAE. A Annecy, pas d’aide spécifique, mais dès le printemps 2019, une flotte de 300 cycles devrait être mise en location pour les habitants de l’agglomération. Pour nous assurer d’être prêts, nous voilà donc, en plein hiver, le pied à l’étrier, guidons au vent et mèches fringantes ! Bientôt nez rouges aussi… et toujours pour la bonne cause.

LE HIPSTER CHIC & SPORT : SEB, NOTRE MISTER DIGITAL

Si vous vous sentez l’âme d’un Steeve Job et ne faites aucun compromis avec l’esthétique, alors vous devriez bien vous entendre avec Furtivo.

Nous sommes ici loin du vélo électrique traditionnel. Son style sportif, épuré et tendance ne passe pas inaperçu. Point de batterie qui dépasse ou de garde-boue disgracieux ! Mais une ligne légère, dépouillée grâce à un cadre anthracite, une roue blanche à l’avant et noire à l’arrière. On aurait presque envie d’exposer l’œuvre dans son salon. Il en ressort un autre avantage considérable : son poids. Seulement 13,5 kg sur la balance, une plume comparé à ses confrères, ce qui vous permettra de soulever l’engin pour franchir quelques escaliers ou autres obstacles.

Et la bête a encore des petits secrets à livrer. Vous les cherchiez, la batterie et le moteur ont été dissimulés dans la roue arrière, plus discret tu meurs ! Fait d’arme supplémentaire, le rétropédalage permet de recharger la batterie, mais ne comptez pas dessus pour éviter de passer par la case «prise secteur», à moins que vous passiez votre temps à pédaler en arrière, ce qui peut être une option, singulière, mais bon… Le revers de cette débauche de légèreté est l’absence de vitesse, un plateau à l’avant et un pignon à l’arrière, une vitesse et c’est tout.

Mais la monture n’est pas que belle, elle est aussi intelligente. Elle permet de se connecter en Bluetooth grâce à une app’ pour fournir toutes les informations nécessaires : vitesse, état de la batterie, distance parcourue… A ce niveau, on regrettera juste que la marque ne fournisse pas un support universel pour fixer le smartphone sur le guidon… Mais on n’a pas dit qu’on privilégiait l’esthétique ?

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On ne va pas se mentir, je ne suis pas une grande sportive devant l’éternel, devant personne d’ailleurs. Rien que l’idée de l’effort me demande un effort en soi. Pour autant, j’essaie de garder la cuisse ferme et le teint frais. Emploi du temps débordant, en matière d’activité physique, je fonctionne au vite fait bien fait, à quelques exceptions près. On n’épiloguera pas. Alors quand on me propose du vélo sans bobo, n’écoutant que mon courage, je lève la main… Aïe ! Je ne me suis pas encore échauffée. J’accepte donc de remiser ma cox rose automatique contre la citadine Carlina, cet engin prometteur, qui ressemble encore bien trop à un vélo pour m’être sympathique. Je ne vais pas jouer les farouches, j’enfourche ! Et cherche la clé du moteur… Quoi ? Parce qu’il faut pédaler ? Je trouve néanmoins le bouton du co-pilote, celui qui réveille le moteur 250 W situé dans le moyeu de la roue arrière et roule la poule ! Un tour de pédale un peu physique – l’engin pèse son poids tout de même : 24 kilos, y a pas plus léger pour manœuvrer ? – et j’ai comme le sentiment soudain, et assez nouveau pour moi, d’être super athlétique.

Me voilà fendant l’air en deux coups de cuillère à pot. Carrément grisant. Je traverse la ville, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ou tout du moins pour conduire mon carrosse de Barbie. D’autant qu’à Annecy, les vélos peuvent filer sur les voies de bus du centre, ce qui m’évite tous les détours réservés aux automobilistes. Trop facile pour emmener, dans les temps, ma fille sur le portebagages : on n’a même plus besoin d’escalader le portail de l’école !

Ni une ni deux, enfilant mon maillot à pois, sous ma doudoune – ça caille dehors!-, je pars en rendez-vous client sur les hauteurs de Sevrier… Une côte ? De la rigolade, je monte de 2 crans l’assistance électrique de mon engin – qui en compte 6 -, et me voilà, même pas essoufflée, à l’assaut du Semnoz. Et quel plaisir, au retour de longer le lac sur la piste dédiée… Pour le coup, 25 km/h ça va trop vite, pas le temps de profiter du paysage… Mais un autre rendez-vous m’attend à l’autre bout de la ville. Ça tombe bien, avec ma batterie (630Wh), j’ai une autonomie de 100 km (en mode Eco à 18 km/h), 70 grand max, vue comme je la sollicite. Pour autant, ne croyez pas que je peigne la girafe sur la route… Il faut pédaler, et je me surprends à réduire l’assistance, en montant les vitesses au guidon (faut pas s’emballer non plus !). Et au bout d’une dizaine de kilomètres, je sens mes cuisses vraiment chauffer. Ça y est, je peux décommander ma séance de sport en salle ! J’ai eu mon taf !

Verdict : en avril, c’est mon anniversaire… Une cagnotte pour un VAE, quelle bonne idée vous avez eu ! Faudrait juste revoir le look trop basique à mon goût. Reste que le poids de l’engin est un peu trop important pour une princesse… Vous fournissez l’Homme avec, pour le descendre au garage à vélos ? Ma fête, c’est le 26 mars… j’dis ça…

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Comment ça, un moteur sur un vélo ? Mais si j’enfourche, moi, c’est pour battre la campagne, me défouler, sentir mon cœur s’emballer et mes muscles brûler de la calorie. J’ai, à mon goût, trop peu d’occas’ de faire du sport pour me permettre de ne pas en ressentir les effets immédiats – l’impression, étrangement satisfaisante, d’en baver un peu quand même quoi. En même temps, dans nos contrées escarpées, ce n’est pas très compliqué : la moindre échappée est synonyme de grosse suée. Alors c’est vrai que des fois, ne serait-ce que le dimanche matin, pour aller jusqu’au bled d’à côté chercher le pain, un petit coup de pouce, je dis pas…

Surtout que, soyons fair-play, caché dans le pédalier de mon Limbo, ce moteur – Bosch quand même – est bien camouflé, tout comme la batterie, discrètement glissée sous le porte-bagages. Si on n’avait pas à le pousser, et donc à le soupeser, on pourrait s’y tromper. Mais avec la fonction «aide à la marche», sa charpente se fait oublier, il se laisse docilement promener. Il promet également de n’opposer «aucune résistance au démarrage». Voyons voir… Il faut quand même montrer à la pédale qui de nous deux est la plus lourde, mais en quelques tours de roues, je suis lancée. Et à quelle vitesse… 27-28-29, hop hop hop, quand je vais dire ça à notre graphiste ! Ah, ah, elle a osé me défier… 31km/h ! Même pas en descente, s’il vous plaît ! Je serais tentée de prendre une photo de mon record, mais je vais me viander… restons concentrée.

Je roule en mode «Turbo», bien sûr, le plus haut des quatre niveaux d’assistance, mais il ne m’empêche pas de jouer avec le dérailleur et les vitesses classiques. Et ne me dispense pas non plus, évidemment, de pédaler… Parce que pour atteindre cette vitesse, il faut se donner un peu. Toute à mon compteur, j’en oublierais presque que j’ai un rendez-vous un peu sérieux derrière. Objectif «zéro transpi» râté, j’y arrive bien imbibée. Mais aussi réconciliée avec ce que je prenais pour une solution de facilité : à assistance électrique peut-être, mais vélo quand même, le VAE reste bien une option sportive de mobilité. Pour déposer son antivol, ses croissants ou son t-shirt de rechange, par contre, il manquerait peut-être juste, à cet attachant Lim-bo, un petit panier.

+ d’infos :
neomouv
.com / lappartelier.fr

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