dossier / les tire-fesses passent à confesse : megève

20 Déc 2018

megève gotha City

Megève, si vous étiez un signe astrologique ? Je serais un signe noble, rayonnant et ambitieux, plutôt dominateur, un brin autoritaire… Un signe qui sait se mettre en valeur, pour être regardé et qu’une cour gravite autour de lui comme les planètes autour du soleil. Je serai lion, quoi ! En toute simplicité.

Si vous étiez une personnalité emblématique de l’histoire du village ?
Je serais une famille entière, les Rothschild (voir focus).

Si vous étiez un people ?
Jean Cocteau. Il a dit de moi que j’étais le 21ème arrondissement de Paris. Et à l’époque, c’était assez vrai ! Cocteau était un ami de Georges Boisson, directeur de l’hôtel Mont-blanc, où champagne, bougies, paillettes et musique en continu attiraient, dans les années 50, touristes, gotha et artistes. Aujourd’hui, le restaurant porte toujours le nom d’un de ses romans, «Les Enfants Terribles» et on peut y admirer une fresque et des gravures originales signées par l’artiste.

Si vous étiez une chanson ?
«Comme d’habitude, toute la journée, je vais jouer à faire semblant…» (voir focus).

Si vous étiez un livre ?
La Megève Apprivoisée ou Comment peut-on être Mégevan ?

Si vous étiez un âge ?
La soixantaine dynamique.

Si vous étiez un film ?
Star… 70 ! Ok, c’est dans mes rêves. Il serait réalisé par Claude Lelouch, avec dans les rôles principaux : Marlène Jobert, Brigitte Bardot et Jean Marais. Et pour la BO : Sacha Distel, Stone & Charden, Petula Clark, et Juliette Greco. Bref, tous ceux qui ont traîné leurs spatules chez moi…

Si vous étiez une pratique originale ?
Je serais le Golf sur neige. En 2016, nous avons ouvert le 1er Winter Golf du Monde sur le parcours du Mont d’Arbois.

Si vous étiez une année ?
1933, la construction du téléphérique de Rochebrune, dont la fameuse benne deviendra rouge plus tard. Mais dans les années 30, c’est le premier téléporté à usage exclusif du ski alpin, rien que ça ! – avant, c’est plutôt du bois qu’on transportait par câble – il peut avaler un dénivelé de plus de 600 mètres en à peine dix minutes et accueillir jusqu’à 20 personnes à la fois…

Si vous étiez un événement marquant ?
2012, l’année où Emmanuel Renaut a passé sa troisième étoile. Depuis le retrait de Marc Veyrat, elle manquait cruellement en Haute-Savoie. Aujourd’hui, avec les deux étoiles de Julien Gatillon et celle d’Anthony Bisquera, toute seule, j’en suis déjà à six ! De quoi largement éclairer une table !

Emmanuel Renaut lors de Toquicîmes

Si vous étiez un moment de la journée ?
17h, tea-time au coin du feu… Petit doigt replié, il va sans dire. Attention Nadine rode !

Si vous étiez une devise ?
Etre au Mont d’Arbois ou ne pas être ?

Si vous étiez un art ?
L’art d’être une Lady des Temps Modernes, avec Nadine de Rothschild pour chaperonne. Elle avait d’ailleurs ouvert une Académie tout près d’ici, à Carouge (Genève), pour y enseigner les règles de base du savoir-vivre. Leçon n°1 : «L’art de la conversation tient en deux mots : Ah ? Ooooh !».

Si vous étiez un sujet tabou ?
L’évasion fiscale.

Si vous étiez un complexe ?
Un qwâaaa ?

Si vous étiez un animal ?
Zibeline, vison ou astrakan…

Si vous étiez une activité hors neige ?
Je serais un jeu de cartes… bleue, gold ou platinum plutôt.

Si vous étiez une légende ?
La légende du Dragon de Tire-Corde (voir focus)

Si vous étiez une spécialité culinaire ?
Euh… L’espuma d’acide hyaluronique ?

Et si vous étiez un alcool ?
Le Mouton-Rothschild, of course.

Si vous étiez une caractéristique physique ?
L’élégance, toujours, les cuisses fuselées.

Si vous étiez un accessoire de mode ?
La toque, fourrée ou blanche.

Si vous étiez un souvenir kitch ?
Un bridge en or.

Si vous étiez une position sexuelle ?
La petite cuillère… en argent.

FOCUS MEGÈVE

Si Noémie n’avait pas aimé le ski ?

La baronne Noémie de Rothschild, épouse de Maurice, avait ses habitudes de villégiature hivernale. Grande sportive, elle aimait dévaler les pistes de Saint-Moritz ou Davos en Suisse allemande. Mais les années 20 commençaient à sentir les effluves nauséabonds de l’antisémitisme. Noémie, soucieuse de fuir la traque des Juifs, eut l’idée – soufflée par son moniteur de ski – de se lancer à la découverte des pistes françaises, pays encore préservé de ce courant qui gagnait peu à peu l’Europe. C’est ainsi qu’elle découvrit le domaine du Mont d’Arbois à Megève.

Non contente d’être sportive, notre Noémie se montre une femme entreprenante – et qui porte la culotte ? – et convainc son mari d’investir massivement sur le domaine. Ils rachètent des terrains, tracent des routes, font venir l’eau et l’électricité et inaugurent le tout premier hôtel, le Palace des Neiges en 1922 avec le tout Paris.

Vous connaissez probablement la suite… Son fils, Edmond, finance le parc des remontées mécaniques du Mont d’Arbois, crée le golf, les hôtels de luxe et les premiers restaurants d’altitude comme l’Idéal ou les Mandarines, sa femme Nadine passe maître dans l’art du savoir vivre… Et ainsi naît la légende de Megève. Merci Noémie.

Noémie Halphen, baronne de Rothschild

Une chanson au coin du feu

L’histoire ne nous dira jamais si Jacques Revaux a eu l’inspiration en dégustant une bonne bouteille de Mouton Rothschild au coin du feu après une journée de ski, mais c’est pourtant bien à Megève qu’il écrit, en 1967, la musique d’une chanson nommée alors «For Me». Son producteur Norbert Saada, la propose aux stars du moment : Michel Sardou, Mireille Mathieu, Hugues Aufray… Tous la refusent. Hervé Vilar l’accepte, mais en face B. Jacques Revaux sollicite alors Claude François, qui l’adopte et la renomme «Comme d’habitude». Le titre se hisse immédiatement au hit parade.

Puis, le destin de cette chanson relève de la pure magie : Paul Anka s’en empare et elle devient «My Way». Son producteur la propose ensuite au jeune David Bowie, qui refuse d’interpréter la chanson, mais utilisera la grille harmonique pour composer «Life on Mars» ; et c’est Frank Sinatra qui en fait définitivement un tube planétaire en 1969. Elle sera reprise par Elvis Presley en 1973 et Sid Vicious dans une version punk, excusez du peu…

Claude François

Plongeons & Dragon

Il y a fort fort longtemps, quand l’hiver n’était encore qu’une saison rude et infructueuse pour les paysans du Val d’Arly et que les fourrures qu’on y croisait avaient toujours quatre pattes, un dragon élit domicile près des Pratz de Megève. On prit d’abord pour fou le premier berger qui l’accusa d’avoir croqué plusieurs de ses moutons, mais il fallut bien se rendre à l’évidence, la terrifiante bête s’était installée sur les rives giboyeuses du Nant-du-Cheval. Etonnamment, les prières et l’eau bénite du Curé ne réussirent pas à la déloger. Chacun alla donc de son idée pour s’en débarrasser, mais nul n’osait vraiment se lancer. Surtout pas les Muffat ou les Grosset, les deux grands clans rivaux des Pratz, conscients que sa capture serait certainement synonyme de renommée, mais qu’un insuccès, lui, rimerait avec risée…

Poussés à l’alliance par les autres villageois exaspérés, ils finirent par se rendre ensemble sur les bords du torrent où l’animal venait se désaltérer. A l’aide de cordes, ils lui enserrèrent le cou, parvinrent à le déséquilibrer, à le tirer et le précipiter dans les flots de la rivière démontée. Coup de pot, les dragons ne savent pas nager. Cet acte héroïque marqua la réconciliation des Muffat et des Grosset et fut fêté dans toute la vallée. Il en reste, à la sortie de Praz-sur-Arly, là où commence le territoire de Megève, près d’un petit ruisseau, un lieu dont le nom intrigue toujours les promeneurs : Tire-Corde.

© Daniel Durand

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