Gaston Bijoux, pas qu’un prénom en héritage

22 Sep 2018

bijou, caillou, waouh !

Dans son petit atelier haut-savoyard, Elise Pinel Peschardière rhabille nos poignets, phalanges, esgourdes et cou à grand renfort de bijoux atypiques et poétiques, loin de la joaillerie classique. Ça fait du bien.

Elise Pinel

Soyons honnêtes : on a toujours un peu d’appréhension avant d’interviewer une créatrice de bijoux et d’entrer dans son univers. On ne sait jamais sur quoi (qui) on va tomber. Aujourd’hui, la plupart se développent aussi vite que les boutons de puces de canard. Ça pullule, ça s’accroche, on sait plus quoi en faire ni en penser. Entendre par «créatrice de bijoux» aussi bien «sculptrice de bijou de A à Z» qu’ «enfileuse de perles». Non, on n’est pas aigrie, on est juste dépitée. Elise fait partie des vraies créatrices, il y a des signes qui ne trompent pas. Ça fait du bien, on vous dit.

EN DEHORS DES CLOUS

Cette artiste de 40 ans fonctionne au feeling, refuse de rentrer dans une case, ne s’impose aucune contrainte technique, laisse la matière s’exprimer, s’inspire de la nature. “J’aime qu’on puisse voir la pâte de l’artisan, j’aime les bijoux qui ont une âme, des pièces pas forcément lisses ni parfaites comme on a l’habitude de voir dans les bijouteries traditionelles. J’aime travailler la matière afin que celle-ci puisse livrer émotions, ressentis et vibrations.” La joaillerie classique ? Pas son truc. L’effet de mode ? Non plus.

Ses pièces sont prisées pour leur design et leurs pierres si particulières, souvent teintées de ce que beaucoup (trop) appellent des «défauts». Là aussi, elle refuse de choisir des pierres parfaites imposées par les codes de la joaillerie. Ses préférées ? Les laiteuses, trouées de couleurs et/ou avec des inclusions. Là où la plupart des bijoutiers affirmeraient que “c’est blindé d’imperfections”, elle leur répond sans détour (mais avec un large sourire) “c’est blindé de poésie, surtout. Leurs défauts leur donnent un supplément d’âme”. Ça fait du bien, non?

MULTI-CASQUETTES

Au-delà d’être hyper créative, Elise est aussi ultra-diplômée. Peintre, sculptrice, bijoutière, plasticienne… Elle cumule les casquettes (et la modestie). Son atelier est à son image : simple, zen et plein de surprises. Elle y passe le plus clair de son temps – elle alterne parfois avec des moments de peinture à l’étage, son autre passion, dans une pièce cocon hyper zen elle aussi. Elle y façonne pierres brutes, cristaux, perles de culture, pierres fines, semi-précieuses et précieuses, pour créer bagues (son dada), boucles d’oreilles, colliers, bracelets… et le plus souvent sur-mesure. Elle s’y sent bien, entourée des outils et de l’établi de son grand-père Gaston Gosset, ancien bijoutier pour Rochas et Chanel, d’une télé à l’ancienne qui diffuse ses films fétiches aux bandes sonores qui donnent du rythme à son travail (2046, Sur la route de Madison…), de multiples pierres précieuses tout juste chinées à Sainte-Marie-aux-Mines (améthystes, préhnites…) de gros tubes de cire, d’un fer à grapper (la cire) qui chauffe… et de la photo de Thelma, son chat disparu, son «ange-gardien».

Elle crée surtout le soir et la nuit, et seule (sauf quand ses deux chats viennent piquer un roupillon dans son atelier). Cette ambiance toute douce et bienveillante se retrouve dans ses bijoux d’art, ou plutôt ses sculptures à porter. Toutes uniques.

Elle réalise environ trois ou quatre nouvelles pièces par mois, selon l’inspiration du moment. “Je fonctionne beaucoup à l’intuitif, rien n’arrive par hasard.” Elle fait très peu de dessin en amont, sauf si elle a une idée bien précise de ce qu’elle souhaite créer (ou sur une demande particulière). Mais en règle générale, c’est la matière qui décide.

Ses bijoux en imposent. “J’essaie de réaliser des pièces qui rendent sûr de soi, qui donnent de la confiance.” Loin de la tendance des mini-bijoux à accumuler, ses pièces sont hors normes (elle ne jure que par de gros modèles), atypiques, intemporelles et audacieuses. Un peu façon Todd Reed, joaillier de luxe américain reconnu pour ses gros bijoux innovants composés de métaux recyclés et de diamants bruts provenant de sources durables, l’un de ses inspirateurs. Une créatrice à l’univers singulier qui fait du bien, donc (ceci n’est pas du psittacisme, juste un running-gag).

+ d’infos :
gaston-bijoux
.paris

la rédaction

la rédaction

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Suivez nous !

et ça, t’as vu ?

MONTREUX JAzz

L'INCONTOURNABLE - S’il y eut réellement, un jour, le feu au lac, c’est bien à Montreux, en 1971 au Casino, et l’événement inspira à Deep Purple son mythique Smoke on the water. Tout à Montreux est donc légende, des affiches aux jam-sessions surprises, en passant par...

pis paul : saut dans le temps… X

J’AI BEAU GDANOV, JE N’EN MÈNE PAS BIEN LARGE !

Quelles clés pour fermer sa société ?

ET 1, ET 2, ET 3… POUR REPARTIR À ZÉRO

PSYCHO : FINIR SUR UN SOURIRE

Un adieu peut-il être joyeux ?

basta cosi !

Basta Cosi, c'est toute la cuisine traditionnelle italienne avec une pointe de modernité, une carte élaborée à partir des meilleurs produits venus directement d'Italie, pâtes fraîches artisanales, charcuterie italienne DOP et IGP, viandes et poissons frais. La pâte à...

DESSERT CRAQUANT

Chic, c’est l’été !

pIS pAUL, bEST OF

STARS AU COMPTOIR

RECETTE D’ÉTÉ

Pour changer des salades…

Pin It on Pinterest

Share This