j’ai testé l’iaidô

15 Fév 2019

sabre sobre

Vous vous souvenez sans doute d’Uma Thurman maniant furieusement sa lame dans le film «Kill Bill» ? Et bien… Ce n’est pas ça ! Hérité des samouraïs, les fameux guerriers japonais, l’Iaidō est un art martial qui se pratique sans haine, en mode zen.

Adepte de self-défense et de karaté (si, ça compte, même si ma seule ceinture noire est celle qui tient mon pantalon), j’ai ouvert grandes mes oreilles lorsque mon pote Bruno m’a parlé de l’activité qu’il vient de commencer. Et bien que n’ayant pas de Bill à transformer en boules, la perspective de devenir, l’espace d’une séance, une créature surpuissante, victorieuse d’une cohorte de mal(es) intentionnés, a fait s’allumer tous les projecteurs de mon grand écran intérieur. Mais stop aux spots ! Dans cet univers-là, il n’est pas possible de (se) faire son cinéma. D’abord parce qu’on ne se la raconte pas. On suit un code, une étiquette dans laquelle le respect des autres et l’humilité sont cousus en lettres d’or. Et ensuite parce que le premier adversaire à combattre, c’est soi…

KIMONO EN SOI

“La pratique de l’Iaidō passe par une recherche de son moi intérieur”, précise Bernard Rondelli, 3ème dan, enseignant aux clubs de Pomblière et d’Ugine, en Savoie. “En exécutant ses katas (séries de mouvements codifiés semblables à une chorégraphie), on simule une riposte aux attaques d’un ennemi imaginaire. Mais même si on en arrive à «visualiser» les adversaires, cela reste une partie de soi qu’on combat”. Et c’est une lutte en arme. Pour les débutants, ce sera le bokken, sorte de sabre en bois. Les confirmés ont, eux, droit au Iaitō, une réplique métallique du fameux katana, le tranchant en moins. Une fois endossés le gi (kimono) et le hakama (espèce de pantalon-jupe), il faut se ceindre du obi, une ceinture qui mesure plus de 4 mètres de long, dans laquelle se loge le fourreau. Et je comprends vite pourquoi Bernard conseille les genouillères…

FLUIDE MARTIAL

La séance débute (et se termine) par un salut. Agenouillé(e), on témoigne de son respect aux maîtres de la discipline ainsi qu’aux autres pratiquants, et on se replie en soi pour se détacher du monde environnant. Un retour dans le Japon ancestral… “On reproduit ce que faisaient les Samouraïs il y a des centaines d’années. On n’a rien changé, rien inventé, on transmet ce qu’il ont eux-mêmes appris de leurs ancêtres”, enseigne Bernard.

Quelques mouvements de sabre pour se mettre doucement en train et les katas (de courte durée) commencent… à genoux ! Il faut se redresser, dégainer le sabre (plus facile qu’il n’y paraît) et enchaîner avec minutie les mouvements de combat détaillés par l’enseignant. Concentré, chaque pratiquant se livre individuellement à son curieux ballet. Durant deux heures, les sabres fendent l’air, le corps se déploie dans l’espace. Les chorégraphies sont rythmées, mais relativement lentes. “Il faut tendre vers la fluidité. Il faut que le corps, le sabre et l’esprit ne fassent plus qu’un”, conclut Bernard. C’est clair, pour en arriver là, il va me falloir encore quelques séances… En attendant, je crois que je vais m’en refaire une… de cinéma !

© andrys lukowski

Béatrice Meynier

Béatrice Meynier

Journaliste SURNOM: du classique Béa au moins conventionnel Chounie. PERSONNAGE DE FICTION: une héroïne qui se baladerait de roman en roman, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre... Sinon l’inventeur de la machine à miniaturisation de voiture pour la mettre dans mon sac à main au lieu de la garer (un vieux fantasme !) OBJET FETICHE: la bague offerte par mes parents pour mes 20 ans. ADAGE: positive attitude. JE GARDE: Raiponce: mes cheveux ! Et 2 ou 3 autres bricoles... JE JETTE: en combien de lignes ? DANS 20 ANS? tout est possible... presse@activmag.fr

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