lauren créations, robes de mariée de contes de fées

19 Sep 2018

pièce montée

Attention, ce qui suit est à consommer sans modération. Comme un petit shot de bonheur. Un monde féerique fait de beau et de blanc cassé dans lequel nous plonge Lauren, elle qui s’y baigne depuis 20 ans !

Lauren

À Lyon, c’est une institution. Tout le monde connaît son adresse rue du Plat. Lauren est la petite fée des robes de mariée. Lorsqu’on pousse la porte ce matin-là, la quarantenaire originaire de Roanne est justement en train de virevolter avec ses boucles blondes et ses épingles dans la bouche, autour d’une future mariée espagnole. Le mariage est pour bientôt. C’est le quatrième et dernier essayage. Il ne reste que des détails à peaufiner sur la robe. Petite ceinture ajustée ou pas ? N’y a-t-il pas trop de plis sur le devant de la jupe finalement ? Peut-être faut-il faire un point supplémentaire sur le haut ?

Sa robe est dans l’air du temps, à la fois romantique et bohème, avec une jupe en mousseline de soie vaporeuse, et un haut en guipure. Lauren est attentive. Elle n’impose rien, mais a son idée. 20 ans de métier, forcément, elle a l’œil. “Je sais d’emblée quand une femme se trompe sur ses envies. Dans ce cas, je vais tout faire pour l’amener subtilement, via différents essayages, au meilleur choix par rapport à sa morphologie et à sa personnalité”, confie-t-elle, sans prétention.

DES ROBES VRAIMENT SUR MESURE

C’est à 16 ans que la créatrice pétillante découvre, lors d’un stage, l’univers si particulier de la dentelle, de la soie et du tulle. Un monde enchanté à porter et à emporter. Depuis, elle imagine et coud sans relâche avec Gwen, sa fidèle assistante que l’on entend triturer la machine à coudre dans l’atelier.

Au fil de la conversation, la créatrice nous avoue d’un air malicieux qu’elle ne s’appelle pas Lauren «en vrai» : “cela me permet de dissocier le personnage public du privé, et puis j’aimais bien ce prénom”. Va pour Lauren alors ! A nous de tenter de deviner le vrai, puisque la créatrice ne lâchera rien, habituée à protéger avec force sa vie privée. Tout ce qui compte, c’est ce travail passion qui l’anime. “Le jour où je n’aimerais plus ce que je fais, je m’arrêterai”. L’essayage du jour dure plus d’une heure. La jeune femme déambule, se regarde d’un miroir à l’autre, réfléchit, puis lâche avec son bel accent chantant: “là, je réalise que je vais vraiment me marier”. C’est ça la vie de Lauren depuis 24 ans : être spectatrice d’émotions suscitées par ses créations. Des robes sur mesure, qu’elle fabrique de A à Z sur la personne, pour la personne.

LA CONCURRENCE  ? QUELLE CONCURRENCE  ?

Et depuis le temps, elle est le témoin privilégié de l’évolution des mœurs maritales : “Déjà, on ne se marie plus à 20 ans aujourd’hui. Et à 30 ans, on n’a rarement envie d’une robe de princesse, façon guimauve. Les jeunes femmes se sentent beaucoup plus libres de faire ce qu’elles veulent”. Et Lauren les pousse dans ce sens. En court, en long, en blanc ou en rouge ! Cette relation qu’elle créé avec chaque future mariée, elle y tient au point de ne pas redouter la concurrence qu’elle a vu émerger ces dernières années : “les jeunes créateurs veulent aller très vite, très loin, et Internet et les réseaux qu’ils maîtrisent parfaitement le leur permettent. Moi, ce ne sont pas les codes que je connais”. Nulle volonté de sa part de s’industrialiser donc. Pendant longtemps, elle ne «signait» même pas ses robes ! Elle a fait connaître sa «patte» élégante, sobre et féminine par bouche à oreille.

Son inspiration, elle la puise dans ses voyages notamment, mais surtout dans l’histoire de chaque femme qui pousse la porte de l’atelier. La seule chose qui peut la mettre en rogne, ce sont les copieurs, ou quand une mariée lui dit «je veux cette robe de créateur», photo à l’appui, pensant que Lauren réalisera le travail d’un autre, à moindre coût. “C’est un tel manque de respect pour la création, et pour notre métier !” s’emporte-t-elle.

Son sourire et sa douceur réapparaissent vite et elle ferme la parenthèse pour revenir à ce qui l’enthousiasme : “Ce qui me touche le plus, ce sont les petits mots des messieurs que je reçois après le mariage. Comme celui-là qui m’avait chaudement remerciée d’avoir révélé à tous ce que lui voyait à l‘intérieur de son épouse depuis toujours”, raconte Lauren, encore émue. Quant à nous, soyons franche, on a très envie de rester, de triturer toutes ces belles matières, de s’y plonger corps et âme pour continuer de rêver, un peu. Reste plus qu’à trouver quelqu’un à épouser…

+ d’infos :
lauren-creations
.fr

© Alejandra Loaiza / © Sylvain Bouzat

Pauline Marceillac

Pauline Marceillac

Journaliste
SURNOM : Pop (aucune explication à donner, il semble que ce soit le dérivatif naturel de Pauline pour certains. Ce qui est moins naturel, ce sont les autres surnoms qui en découlent, comme Paupiette...) PERSONNAGE DE FICTION : Dora l'exploratrice (moi pour le côté "exploratrice" évidemment, quand d'autres - qui se reconnaîtront - voient les quelques ratages capillaires me concernant) OBJET FETICHE : Je ne sais pas si je peux répondre mon "verre ballon" sans passer pour une alcoolo ?... Du coup, je vais dire mon stylo qui renverra une image beaucoup plus intello... (enfin, cela dit, j'ai deux mains!) ADAGE : "Quand on veut, on peut" JE GARDE : mon fichu caractère qui me sert souvent JE JETTE : mon fichu caractère qui me desserre souvent DANS 20 ANS ? J'espère que je n'aurais pas cessé de voyager, d'explorer, d'essayer. Peut-être me serais-je assagie (j'espère pas). Et peut-être que je l'aurais écrit ce fichu roman commencé dix fois ! (Et tout ça nous renvoie à mon adage )

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