un câlin et l’addition
BARS À VINS, À TAPAS, À SIESTES, À ONGLES OU ENCORE À CHATS… ET, LES BARS À CÂLINS, TU CONNAIS ? D’INSPIRATION JAPONAISE, ILS FONT DES ADEPTES À TRAVERS LA PLANÈTE. PAS DE SEXE, JUSTE UNE CHASTE ÉTREINTE PARTAGÉE QUI FAIT DU BIEN…
Et, si les câlins étaient une arme thérapeutique réellement influente sur notre santé physique et émotionnelle? Inutile de rester lovés des heures. Quelques secondes par jour suffiraient. A l’heure où les échanges de tendresse se font de plus en plus virtuels, le sens du toucher psychoaffectif «pour de vrai» tente de retrouver sa place légitime, grâce à la câlinothérapie. Il suffit juste de tenir quelqu’un dans ses bras, contre son cœur, pour lui insuffler du réconfort, de la sécurité, de l’énergie. Un geste complice, généreux, qui fait office d’antidépresseur naturel, et qui ne laisse place à aucune ambiguïté. Encore que… Si affinités… Mais cela ne nous regardepas ! Hors sujet !
POUR UNE ÉTREINTE AVEC TOI…
De multiples initiatives ont émergé, tel le mouvement «free hugs», cette accolade amicale, aux Etats-Unis et en Australie: les gens descendent dans la rue pour proposer des câlins gratuits. Une journée internationale du câlin a même été instaurée le 21 janvier outre-Atlantique. Du coup, des ateliers à visée thérapeutique aux bars à câlins, les expériences se multiplient en Europe… En burn-out, en dépression, en proie à une solitude extrême ou tout simplement en mal d’affection, tu te laisses aller à de brèves et tendres étreintes avec des inconnus sous le regard bienveillant et empathique du câlinothérapeute. Pas de baisers, pas de nudité. Ces instants de complicité affective et affectueuse se concrétisent par des accolades chaleureuses, des massages, des bercements, par le contact d’une main… Seulement toucher et se sentir toucher… Pour ne pas couler! Comme un jeu ? Un geste de réconfort que pratique la célèbre indienne Amma (mère en hindi), sous le nom de Darshan (étreinte). Elle accueille, chaque année, près d’un million de personnes venues du monde entier. Elle serre longuement chacune d’elles dans ses bras pour leur transmettre de l’amour qui apaise bien des maux. Ça fait rêver!
ET ÇA MARCHE ?
Le simple fait d’enlacer quelqu’un entraîne une cascade de réactions physiologiques bénéfiques. Des caresses régulières améliorent la créativité et rendent le cerveau plus performant. Dix secondes de câlin, et ton hypothalamus se met à produire de l’ocytocine, aussi appelée «hormone du bonheur». En parallèle, l’endorphine libérée gère l’hormone du stress, le cortisol. Et voilà que la tension artérielle baisse. Des câlins pratiqués au rythme de 30 secondes, 3 fois par jour, renforceraient notre système immunitaire. En recevant de l’affection, tu as moins besoin de lutter contre tes peurs et tes angoisses. Le système immunitaire est alors mobilisé au bon endroit pour lutter contre les maladies et les infections. C’est tout bonheur!
© kues1