une terre tous terrains

Gorgée de minéraux, de métalloïdes propres à rééquilibrer nos cellules, l’argile, cette matière «intelligente», agit là où ça fait mal, mais aussi sur les causes du mal. Ce qu’elle fait de mieux? Absorber les toxines. Reste à défier la statue aux pieds d’argile pour assurer toujours debout!

Mélangée avec de l’eau, elle devient une pâte solide et souple à la fois et ses applications thérapeutiques sont impressionnantes. L’argile fait la chasse aux toxines, aux microbes et aux gaz grâce à l’alumine et à la silice qu’elle contient. Elle a des propriétés pléthoriques, à la fois anti-inflammatoires, cicatrisantes, antiseptiques, désinfiltrantes et exsudantes… Ce serait vraiment ballot de ne pas avoir toujours un peu d’argile chez soi !

EXIT, LES GRAISSES…

Prise par voie orale et en cure, certaines précautions sont à anticiper et à respecter : renoncez, avant de commencer ce type de thérapie, à toute consommation d’huile d’olive, de paraffine, de beurre, de crème fraîche, de charcuterie… De matières grasses en général. Certains effets secondaires sont possibles : désordres intestinaux, vertiges, bouffées de chaleur, bourdonnements d’oreilles…

ARGILEUSE OU ARGILÉE ?

On trouve des argiles de différentes couleurs. Qu’elles soient rouges, vertes, blanches, grises, elles sont toutes constituées de silice et d’alumine. Leurs colorations sont dues aux divers minéraux qui entrent dans leur composition et dans des proportions variables (fer, chaux, cuivre, phosphore…). En fonction de l’usage auquel vous destinez l’argile, vous la consommerez «argilée», auquel cas, une fois versée dans le verre d’eau, plus rien ne bouge… Elle se dépose au fond, ne se disperse pas et vous ne buvez que le liquide trouble et amer qu’on appelle, non sans humour, «lait d’argile».
Au contraire, dans certains cas, on préconise la potion dite « argileuse » que vous avalez, après l’avoir remuée. Il y a à boire et à manger. En revanche, aucune satisfaction gustative ! Les contre-indications sont peu nombreuses. Mais pour autant, par voie interne, l’ingestion d’argile peut annihiler ou perturber l’effet de certains médicaments… Elle aggrave les constipations rebelles, une hypertension récurrente et elle est déconseillée aux femmes enceintes. Prenez conseil auprès de votre médecin. En applications externes, pas de recommandations particulières.

GUÉRISSEUSE

En prescription «argilée», elle traite les maux de ventre et régule l’acidité gastrique. Comme une éponge, elle émousse les virus et l’eau d’une diarrhée, ce qui en diminue le volume. Bactéricide, cette terre guérisseuse s’avère efficace pour apaiser colites, entérites, colibacilloses, affections, parasitaires pulmonaires. Pour venir à bout du rhume des foins, rincez le nez avec de l’eau «argilée». Pour faire cesser les éternuements intempestifs, prendre de l’eau «argileuse». Pour les petits bobos : utilisez du dentifrice à l’argile pour soulager et renforcer les gencives. Un pansement à l’argile pour cautériser une plaie. On peut aussi tremper le doigt dans un bain chaud d’eau argileuse pour faire sortir une écharde. Astringente, elle purifie l’épiderme et accélère la régénération et la reconstitution des tissus abîmés. Elle absorbe le pus, le sang coagulé, les glaires, tous les liquides corporels ainsi que les venins d’insectes.

Ses vertus dépuratives sont bien connues. Les masques à l’argile nettoient la peau, accélèrent la cicatrisation, émoussent l’acné. En cataplasme, elle soulage les douleurs des articulations contuses, ou arthrosiques, elle draine les œdèmes, réduit les hématomes, apaise les petites brûlures… On la trouve en magasins diététiques, pharmacies et parapharmacies.

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