femmes & harcèlement

28 Avr 2017

self-defense 2.0

Des sièges pénis dans les rames de métro à Mexico, des campagnes de sensibilisation dans les transports lyonnais, une conférence tedx intitulé «marre d’être une femme»… Ayé ! Enfin !… Le harcèlement de rue est reconnu, il n’est plus considéré comme le fantasme de mythos paranos. Réseaux sociaux, internet, applis, les nouvelles technos se liguent pour lui faire la peau.

12 000 témoignages en 4 ans. En 2012, quand Anaïs Bourdet lance son blog, Paye ta Shnek, pour raconter sa propre expérience de femme insultée dans la rue, elle ne se doute pas qu’elle ouvre les vannes à un flot extrêmement libérateur. Les victimes de harcèlement partagent, se livrent et se soutiennent. A peu près au même moment, les institutions se penchent sur ce phénomène, sous-estimé pendant longtemps, qui s’affiche enfin en mots et en chiffres : 100% des femmes ont déjà été importunées, suivies ou agressées dans le bus, le tram, le métro ou le RER ; 65% des Françaises ont subi le harcèlement de rue avant 15 ans ; la moitié reconnaît avoir déjà changé de tenue avant de sortir, de peur d’être interpellées ou harcelées*… Que celles qui ne se sentent pas concernées bénissent le ciel ou leur bonne étoile ! Pour les autres, en complément de vos séances de coaching en réparties cinglantes et autres prises de Krav-Maga, trouvez ici de quoi vider votre sac ou vous protéger.

Paye ton témoignage !

La page Facebook d’Anaïs Bourdet comptabilise aujourd’hui plus de 200 000 mentions «j’aime». Florilège de témoignages plus accablants les uns que les autres, elle permet de libérer la parole et de faire prendre conscience de l’ampleur des dégâts. Elle propose également des techniques d’intervention, si l’on est témoin d’une agression – techniques applicables par les hommes également – on n’est pas sectaires -, par exemple : détourner l’attention de l’agresseur de la manière la plus anodine et polie possible en lui demandant l’heure, une direction, pour laisser le temps à la victime de s’éclipser, mobiliser d’autres témoins pour l’aborder collectivement, s’adresser à la victime comme si on la connaissait…

Preuve incontestable de l’efficacité de la démarche, Paye ta shnek a fait des petites, toute une armée de pages pour débusquer et dénoncer le sexisme où qu’il se niche : Paye ton bahut, ta fac, ton sport, ton psy… Palme du frisson d’horreur à la version Paye ton couple…

+ d’infos : facebook.com/payetashnekleblog

Relou-free

Créé en 2014, le collectif militant « Stop Harcèlement de rue » organise régulièrement des actions de sensi- bilisation, en délimitant notamment dans les bars, festivals ou transports en commun, des « Zones sans relou », lieux sans harcèlement de rue ni sexisme ordinaire. Ses pages Facebook et comptes Twitter compilent égale- ment des témoignages éloquents.

+ d’infos : facebook.com/StopHDR/

App’elles-nous !

Témoigner après coup, c’est bien, échapper à son harceleur au moment où, c’est mieux. L’application App-elles propose donc d’envoyer un message d’alerte, une position GPS et une photo à trois contacts privilégiés. Elle permet également d’appeler en simultané le 112, numéro d’urgence européen ou de se mettre en relation avec les plateformes spécialisées, structures et dispositifs d’aide et d’information à proximité. Si les infos concernant le 73-74 ne sont pas encore disponibles, l’appli donne déjà les numéros nationaux d’assistance aux victimes.

+ d’infos : www.app-elles.fr – disponible sur Google Play

Bas les pattes !

Lancée fin 2016 par une jeune Parisienne à la suite d’une agression verbale, HandsAway permet d’alerter, géolocaliser le lieu d’une insulte ou agression sexiste et de prévenir des «Street Angels», à proximité. Ces anges reçoivent alors une notification grâce à laquelle ils peuvent communiquer avec la victime et lui témoigner leur soutien. A ce jour, le réseau d’Anges gardiens est surtout développé dans les villes, il l’est peu dans notre région, mais il suffit juste de commencer…

+ d’infos : www.handsaway.fr – disponible sur Google Play

 

Près de 90% des habitantes de Mexico déclarent avoir été la cible de phrases offensantes, d’insultes ou d’attouchements dans les transports en commun.
Pour sa nouvelle Campagne, ONU Femmes a donc installé un siège moulé en forme de torse avec un pénis en relief, réservé aux hommes, pour les inciter à se mettre dans la peau d’une femme collée de trop près par un «frotteur» .

UN PETIT MEMO POUR CLARIFIER LES CHOSES… (Elaboré par les filles de Paye Ta Shnek)

© connel_design, * Source : Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 2015.

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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