la planète des singles

12 Oct 2016

le célibataire mieux que la ménagère ?

Entre le poète latin Horace qui affirmait : «rien de mieux que la vie de célibataire» et Frédéric Beigbeder pour qui «le célibataire fait plus pitié qu’envie», les avis sur le sujet semblent tranchés. Quoi qu’il en soit, le célibat est désormais une réalité incontournable. Un français sur 3 est célibataire ou «soliste». A Annecy, c’est un sur deux ! Le vieux garçon chanté par Linda Lemay en 2004 ou la Bridget Jones sont devenus des cibles marketing de choix.

Qui sont les célibataires aujourd’hui ? Difficile de cerner ce groupe aux contours flous.

Autrefois, le solo, c’était tonton Marcel, ou cette brave cousine Gertrude, que l’on ne savait où placer lors des repas familiaux. Affublés de l’appellation peu flatteuse de vieux garçon, ou de vieille fille, rancis dans leurs habitudes et leur solitude, fermés comme des huîtres, ils ne pouvaient compter que sur une perle rare dans les annonces du Chasseur Français. Bref, être seul était une honte, l’assurance d’être montré du doigt ! D’ailleurs, si aujourd’hui encore, c’est votre mère qui vous nourrit, si vous ne changez vos draps que tous les 6 mois, si vous avez un corps de dieu, mais plus Bouddha qu’Apollon, si vous vous habillez à Carrefour et que vous traînez en survêt’ devant Téléfoot, faites gaffe, le futur tonton Marcel, c’est peut-être vous ! Le syndrome «vieux garçon» vous guette !

ÔÔÔ SOLO MIOOOOO…

Mais fort heureusement, ce profil est en voie de disparition. Actuellement, toutes les tranches d’âge sont concernées. Avec un gros contingent de 18/34 ans. Au total, on estime à environ 18 millions le nombre de célibataires en France. C’est 30 % de plus qu’il y a dix ans. Dans les grandes villes, comme Lyon, Grenoble, ou Genève, le phénomène est encore plus impressionnant. Et chaque jour, plus de 300 divorces viennent grossir ce troupeau. De quoi assurer l’avenir et le succès de ces «foires aux célibataires» qui plaisent tant dans les campagnes. Des ruraux solos un brin timides y déambulent pleins d’espoir, après avoir noyé leurs complexes dans un verre de Cerdon. Avec leur chemise à carreaux fraîchement repassée et leur pantalon en velours côtelé un peu trop court, ils errent à la recherche d’un sabot à leur pied. “Dans l’Ain, on compte 30 % de célibataires, majoritairement des hommes. Rien que dans le Pays de Gex, 46,7 % sont seuls, célibataires, divorcés ou veufs”, soulignent les organisatrices d’un speed dating à Bellegarde en 2015. Autant dire un sacré marché !

CELIB’HEUREUX

Assumé et revendiqué, le statut de célibataire ne fait plus peur. Surtout depuis que la « célibattante » s’est imposée, dans les années 1970, affirme le psychologue Jean-Claude Kaufmann. “Au début des années 2000, la figure du célibataire a même commencé à ringardiser l’image du couple plan-plan”, ajoute-t-il. Fini notre tonton Marcel tristounet et gris, condamné à la solitude et à l’isolement. Place à la glam- délurée Carrie Bradshaw de «Sex and the City». Le solo est devenu la cible marketing d’annonceurs qui rivalisent d’ingéniosité pour séduire non les «mamy cabas», mais plutôt les «dynamiques solos» et les «city singles», c’est-à-dire les trentenaires et quadra dynamiques, urbains CSP+, au pouvoir d’achat élevé. Sites de rencontres sur Internet, clubs de voyages ou de sport réservés aux célibataires, mais aussi speed dating et multiplication des packages individuels dans les supermarchés. Un véritable business model ! Ces solos s’amusent et consomment. On les retrouve vers 19 heures arpentant les rayons des centres commerciaux, pizzas surgelées dans une main, et téléphone dans l’autre, connexion à Tinder oblige ! Restos, théâtre, voyages, sorties… Ce sont eux qui font vivre la nuit notamment. Le célèbre «Apérosé» du jeudi soir à Annecy, fréquenté par de nombreux célibataires, s’apparente même à une véritable «pécho-Moon».

CELIB À TERRE ?

Pourtant, le célibat n’est pas une tâche aisée. Car pour la société, la norme, c’est le couple. La femme seule est au pire une Bridget Jones frustrée et désespérée, rêvant tous les soirs aux pectoraux saillants de Christian Grey, au mieux une Samantha Jones un poil libertine et ouverte aux sextoys dernier cri. «Etre une femme libérée, tu sais ce n’est pas si facile», chantait Cookie Dingler autrefois. “Tu as l’impression d’être devenue une anomalie aux yeux du monde”, explique Anne Berland, auteur de «Celibadtrip», “tout te coûte plus cher… la vie du jeune soliste se résume à prendre des caisses et à bouffer des salades”. Et oui, la liberté a un prix. Un célibataire devra débourser entre 600 et 800 euros par mois pour se loger à Annecy.

UN COUPLE PAIERAIT LA MÊME SOMME

Du coup, beaucoup de célibataires n’aspirent qu’à une chose : sortir du célibat !

Rencontrer l’âme sœur. Pouvoir cocher la case «en couple» sur Facebook ! Croiser le prince charmant, comme Cendrillon ! Besoin de se retrouver dans un cocon, un espace sécurisant, avec quelqu’un. Une belle soirée, au pied de la cheminée, avec une bonne tisane… Faire ses courses à deux chez Ikea… La routine du couple ! Voilà ce à quoi rêveraient les célibataires ! Alors oui, être solo, on l’assume… Mais surtout, que cela ne dure pas trop longtemps.

90 % des célibataires surferaient ainsi régulièrement sur le Web à la recherche d’un partenaire. Les sites de rencontre, alléchés par ce love business florissant, poussent comme des champignons. Outre le pionnier Meetic, ils seraient environ 2000 en France, aux noms plus farfelus les uns que les autres. Comme cet étrange « jettetoiàleau ». Inutile de dire qu’à Annecy, un tel site n’incite pas à faire le «Fier»… Il y en a pour tous les goûts, même les amateurs de jardinage peuvent, grâce à Greenlovers, labourer et biner en bonne compagnie sans risquer un râteau. Mais tous les écrans du monde ne remplaceront jamais la vraie rencontre, la rencontre IRL (in real life). La rencontre romantique ! Un verre à la main, des sourires, des regards, de subtils sous-entendus… un barbecue qui crépite doucement… Rien de tel pour déclarer sa flamme, non ? «Bon alors, quand est-ce qu’on braise ?»

© Olly

Emmanuel Allait

Emmanuel Allait

Chroniqueur SURNOM : Manu. Mais je préfère qu'on m'appelle Emmanuel. Un peu long, mais plus c'est long, plus c'est bon, non? PERSONNAGE DE FICTION : bob l'éponge. J'ai passé 40 ans à faire la vaisselle et ce n'est pas fini ! Je suis un spécialiste. OBJET FETICHE : un stylo plume. Beaucoup plus classe qu'un ordinateur. Ou une montre, automatique bien sûr. Regarder le temps qui passe pour en profiter au maximum. ADAGE : mon cerveau est mon second organe préféré (woody allen). JE GARDE : joker. JE JETTE : mes pieds. DANS 20 ANS ? je serai sur une scène, guitare à la main, pour jouer Europa de Carlos Santana. presse@activmag.fr

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