le pôle pixel fait son cinéma

17 Fév 2017

les toiles de lyon

A Villeurbanne, le pôle Pixel prend des allures de Cinecittà contemporaine. En devenant moteur économique et vitrine régionale, la fourmilière de l’audiovisuel rend ses lettres de noblesse à la capitale des gaules. Action !

L’ancienne friche industrielle fait son cinéma. Animé par Rhône-Alpes Studios, le pôle Pixel rivalise d’excellence avec CITIA (Annecy), Folimage et La Cartoucherie (Valence) et Ardèche Images (Lussas). Consacré dans un premier temps au pur cinéma, il devient protéiforme et flirte aujourd’hui avec les toiles d’araignée du numérique. Et son histoire mériterait bien les honneurs de la pellicule.

DECENTRALISER LA CULTURE

Elle serait tournée ici, à Villeurbanne. Elle raconterait la volonté d’un homme à embarquer la culture au rythme de la Province. Avec un P majuscule. P, comme Planchon.
Nous sommes en 1957, Roger Planchon est un homme de théâtre que Paris n’intéresse pas vraiment. Il crée le Théâtre de la Cité à Villeurbanne, qui deviendra plus tard le TNP (Théâtre National Populaire), et prouve que la décentralisation du théâtre est viable. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour le 7ème art ? Soutenu par le monde du cinéma, Planchon propose la création d’un fond de soutien aux activités cinématographiques. Banco. Actionnaire aux côtés des professionnels, la région Rhône-Alpes devient le premier territoire de l’hexagone à investir en coproduction dans ce domaine. Nous sommes en 1991, Rhône-Alpes Cinéma est né.

MOTEUR ? ACTIONS !

Le modèle est unique. En devenant coproducteur, Rhône-Alpes Cinéma ne se contente pas d’apporter des subventions. L’organisation est actrice, liée aux succès des productions. A leurs échecs, aussi. Il faut démontrer que la région représente un réservoir de décors et de moyens de production, la promouvoir à travers les images, développer l’activité pour générer des emplois. Et le cinéma doit se sentir à l’aise en Rhône-Alpes comme à Paris. Avec un lieu totémique, des décors, des plateaux. En 2002, Roger Planchon convainc la ville de Villeurbanne de construire le premier plateau. Une fourrière à l’abandon jouxte les ateliers du TNP, c’est ici que naît le Studio 24. Planchon ajoute à l’univers caractéristique de l’industrie du cinéma des gradins pouvant accueillir 700 personnes, une fosse, une machinerie spécifique. Les 900 m2 hébergeront les tournages des films, des spectacles de théâtre, de danse et de musique. Rhône-Alpes Cinéma s’installe sur le site, des bureaux de production suivent, des prestataires techniques s’implantent. A une époque où le pouvoir des régions est encore limité, le Studio 24 est une prouesse.

LA QUÊTE DU GRAAL

En 2006, un roi cherche son royaume. Alexandre Astier et ses chevaliers miteux quittent Paris pour revenir au bercail lyonnais, en annexant le Studio 24. Et la table ronde occupe désormais tous les recoins du plateau. Il faut agrandir. Les bâtiments voisins d’une ancienne minoterie fournissent au Grand Lyon un nouveau grain à moudre. 3 ans plus tard, la naissance du pôle Pixel roule dans la farine tous ceux qui ne croyaient pas au projet. Les studios Lumière 1 et 2 s’affranchissent du grand Alexandre, 5 bâtiments sortent de terre. Et tous les métiers de l’image et de l’audiovisuel s’installent progressivement sur cet étonnant Boulogne- Billancourt provincial, dont le cinéma n’est que la partie émergée : “De nombreuses entreprises se sont installées, de tous horizons”, s’enthousiasme Sébastien Thomas-Chaffange, Responsable du pôle. “Nous avons aujourd’hui l’école de cinéma Factory, un auditorium-son pour la post-production, un bureau des auteurs. Côté technique, après Transpalux et Lebras communications, Panavision s’est implanté en 2010. L’idée est d’avoir une sorte de portefeuille d’actions, les valeurs traditionnelles du cinéma comme les start-up dédiées aux nouveaux médias, jeux vidéo, développements d’applications pour mobile, jeux en ligne…”.

VISION LARGE

Le pôle Pixel tient ses promesses. Plus d’une centaine d’entreprises se partagent désormais 16 000 m2 consacrés à l’image dans tous ses états. Cinéma, audiovisuel, jeux vidéo, son, nouveaux médias fourmillent dans cette ancienne friche industrielle. Dernier succès en date, le film d’animation « Ma vie de courgette », Cristal d’or et prix du public au festival d’animation d’Annecy 2016, tourné dans les studios de Rhône-Alpes Cinéma. Le pôle Pixel emploie quelque 600 personnes et ne cesse de grandir. En homme des planches passionné, Roger Planchon eut apprécié le solide échafaudage dont il est l’origine.

+ d’infos : www. polepixel.fr

© Pierre Aubert, Charlotte Désigaud, Nord-Ouest Production, RAC, Fin Août

Pascale Godin

Pascale Godin

Journaliste
SURNOM: Ficelle ou Momotte. PERSONNAGE DE FICTION: les frères Bogdanov. OBJET FETICHE: mon premier stylo plume. ADAGE: le temps passe et les œufs durs. JE GARDE: mes cicatrices. J'ECHANGE: échange fesses concaves contre fesses convexes. DANS 20 ANS? Déambuler à Honolulu. Ou Honolulu en déambulateur.

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