portraits d’enfants par le photographe john wilhelm

15 Sep 2018

papa -razzi

Quand il s’agit de photographier ses enfants, le parent est généralement prompt à déclencher, quel que soit son talent. Du côté de Winterthur, en suisse, la famille Wilhelm, elle, a plutôt de la chance : le paternel a l’œil et des idées plein le boîtier, pour les faire voyager sans quitter le foyer.

Il y a des têtes dans lesquelles on aimerait bien entrer, histoire d’assister à quelques connections de synapses, ces moments-clé où, à coups d’étincelles, apparaissent les idées. Dans celle de John Wilhelm – de tête -, l’activité électrique doit frôler le feu d’artifices, dans une sorte de bazar joyeux où les images se télescopent pour donner naissance à des montages sacrément loufoques.

Ce Suisse de 48 ans n’est pourtant pas photographe professionnel. Pour vivre, il enseigne l’informatique à l’institut zurichois de formation des maîtres, mais se décrit comme «photoholic». Une addiction qu’il a développée, dès l’enfance, auprès de son père, lui aussi photographe-amateur très expérimenté. Il a ensuite progressivement quitté la chambre noire et l’argentique pour le digital, et en bon geek, s’est frotté quasi exhaustivement à tous les systèmes, techniques et logiciels de traitement…

PERSONAL (PHOTO)SHOPPER

Et puis, en 2011, “j’ai traversé une sorte de crise photographique… Je voulais faire quelque chose de nouveau ou arrêter totalement. C’est là que je suis tombé sur les photos de l’artiste allemand Uli Staiger (ndlr : des cieux toujours chargés, avec des jeux de lumière et un petit côté futuriste) et j’ai tout de suite su que je voulais aller dans ce sens-là.”

John entre alors dans le monde fantastique de Photoshop, “c’est la meilleure chose que j’ai jamais faite ! Maintenant, la photo est devenue une passion totale…” Parce qu’il n’a pas énormément de temps ni de moyens, il met sa famille à contribution, se fait l’œil sur ses rejetons – il en a quatre – et sa compagne – costumière, ça aide. Coup de bol, sa tribu se révèle irrésistiblement photogénique et alimente l’obsession paternelle. “En gardant l’esprit ouvert, les idées viennent toutes seules, mais mes enfants m’inspirent particulièrement, dans toutes les situations de la vie courante.” L’un de ses premiers clichés, par exemple, met en scène son aînée menant une véritable bataille navale dans sa baignoire : ses yeux bleus écarquillés, dont elle force le strabisme, deviennent bientôt la signature de son photographe de père. Et elle cartonne, notamment sur les réseaux sociaux. En mars dernier, la page Facebook de John Wilhem a d’ailleurs franchi la barre des 100 000 fans !

IM-PÈRE-TINENT

En 7 ans, John a affiné sa patte, travaillé les contrastes. Ses images sont donc belles, léchées évidemment, mais ce qui fait surtout leur succès, c’est la malice qui s’en dégage. Il ne s’agit pourtant pas de son intention première : “j’essaie juste de réaliser les idées qui me passent par la tête, et je ne sais pas vraiment pourquoi, mais elles sont généralement rigolotes. En même temps, du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été plutôt du genre clown, je ne peux pas rester sérieux trop longtemps. J’imagine donc que mes images donnent un bon aperçu de cet aspect de ma personnalité.”

Est-ce drôle tous les jours, pour autant, de vivre avec un photoholic ? “Pour être honnête, parfois c’est un peu dur… comme ça l’est de vivre avec n’importe quelle personne addict ! Mais le positif l’emporte. Mes enfants commencent même à apporter leurs propres idées et ils aiment beaucoup se voir en photos.”

Animaux, déco, paysage… c’est une règle d’or, pour élaborer les univers et situations dans lesquels il replace ses enfants, John n’utilise jamais que ses propres photos et des images conçues à l’aide de logiciels de création 3D. Il ne cherche pas, cependant, à préserver le secret de fabrication de ses photomontages : dans l’onglet “Making Of” de son site internet, il dévoile, en toute transparence, les différentes phases d’élaboration de ses compositions. Ce faisant, il ne nous laisse peut-être pas complètement entrer dans sa tête, mais, pour qu’on puisse guigner, il laisse la porte entr’ouverte.

+ d’infos :
johnwilhelm
.ch
Facebook : John Wilhelm is a photoholic

Photos : John Wilhelm

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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