activ’ à la ville

27 Nov 2017

Vues de famille

Il n’est pas grand, mais il est bien balancé cet appartement lyonnais ! D’une centralité exemplaire. Avec le coup de main de la basilique de fourvière, au pied de laquelle s’étage la palette des ocres du vieux Lyon, morceaux d’histoire et de patrimoine qui entrent par toutes les fenêtres et s’invitent dans le logis.

Impossible d’amorcer cette visite sans évoquer sa vue et son emplacement flirtant avec l’idéal. Pourquoi «flirtant», parce qu’en ce moment et pour quelques années encore, le périmètre subit les assauts répétés d’engins de construction, chargés de donner corps à un parking souterrain, puis aux futures «Terrasses de la Presqu’île».

Quésako ? Une opération de renouvellement urbain d’envergure qui a notamment vocation à faire fleurir des gradins végétalisés en plein centre-ville, belvédères destinés à offrir une halte aux urbains avec panorama sur la Saône, la colline de Fourvière et sur le Vieux Lyon. Un plaisir de l’œil que le jeune couple habitant cet appartement de 52m2 avec vue expérimente déjà chaque jour…

UN POUR TOUS ET TOUS POUR UN !

Quand Marion Lanoë, à la tête d’une agence d’architecture d’intérieur, est contactée pour ce projet de rénovation, elle a la surprise de découvrir une fratrie. Deux sœurs et un frère, 70 ans environ à eux trois. Un jeune âge et le statut d’étudiants pour certains qui n’ont pas freiné leurs intentions d’investissement. Quand on connaît l’emballement actuel du marché de l’immobilier, pourquoi attendre ? Ni une, ni deux, le trio décide d’unir ses économies et sa capacité d’emprunt pour réaliser cette belle acquisition. C’est une des deux frangines et son compagnon qui y logeront, moyennant un loyer aux autres.

C’est donc bien à trois que cet appartement, qui accueillait jusque-là des bureaux, a été conçu. Si quelques concessions ont été faites, dans le choix des couleurs surtout – “un peu de féminité d’accord, mais pas trop”, plaide le seul garçon -, la famille s’accorde sur le style général: épuré, contemporain. Fourvière qui entre par la série de grandes fenêtres est déjà assez décorative en soi. Nul besoin d’en rajouter.

LA FEUILLE DE ROUTE

Cela dit, il y a du boulot. En effet, l’espace avant remaniement ne se distingue pas par son sex-appeal. Dans ce plateau vide, les faux plafonds aux néons semeurs de cafard règnent en maître. “On a tout décaissé, récupéré de vieilles poutres que l’on a peintes en blanc”, détaille Marion.

A l’entrée, des pierres sont tirées de leur sommeil et rendues apparentes. Le parquet à chevrons d’origine qui a été outragé par une multitude de prises destinées à alimenter les postes informatiques des anciens salariés est restauré. Les moulures d’époque sont soigneusement mises en valeur et se marient parfaitement au traitement actuel de l’intérieur. L’organisation des volumes suit à la lettre les désirs du trio : un grand séjour indépendant de la chambre, chose absolument non négociable. Une cuisine conviviale, mais peu gourmande en place. Un espace bureau à caser, quelque part… Et une salle de bains séparée des WC. Donc acte.

EN VERRE ET CONTRE TOUT

N’ayant pas de vis-à-vis, l’habitation jouit d’une luminosité surprenante pour un étage peu élevé. Marion Lanoë a su en tirer parti. Entre le séjour et la chambre, la verrière et sa porte coulissante imposent ainsi légèreté et transparence sans couper la route à la lumière naturelle, qui, dès lors, devient traversante, ce qui agrandit l’espace. Et permet d’éclairer le hall et la partie bureau judicieusement aménagée dans la continuité du meuble d’entrée. On note d’ailleurs au passage la belle porte du sas d’entrée, blanche, vitrée et dont la délicatesse des ornements communique un certain cérémonial à l’arrivée dans les lieux.

Si la taille de la chambre est, à la demande des propriétaires, réduite au plus simple appareil, ses 9 m2 abritent néanmoins deux armoires faites sur mesure, adaptée à l’ouverture de la porte verrière. Le rêve anti cassetête. Il faut dire que Marion Lanoë a truffé les lieux de niches colorées pourvues de tablettes et de rangements aussi malins que discrets, réalisés sur mesure : “Dans les petites surfaces, l’intérêt de rangements intégrés est encore plus grand ; il faut optimiser pour que l’espace ne semble pas rétréci, ni lourd visuellement à cause de l’encombrement ou la surcharge d’objets”, recommande la décoratrice, qui possède également avec le designer de mobilier Clément Bourdier, la boutique de décoration et de mobilier Influences, rue Auguste Comte, à Lyon.

La cuisine n’est pas grande non plus. Pas grave pour les occupants, qui savent profiter des nombreux restaurants et bars de leur quartier. D’autant que les claustras sculptent l’espace et lui donnent du caractère, tout en jetant un voile pudique sur le broussailleux du matériel destiné à la popote. Du caractère aussi dans la salle de bains que des carreaux en ciment à effet 3D électrisent. Dans la douche, de l’inconvénient – une forêt de tuyaux à camoufler -, Marion a servi la fonctionnalité, en imaginant un rebord étagère. Ni vu ni connu.

+ d’infos :
www.lanoemarion.fr
www.influences.com

Photos : Sabine Serrad

Estelle Coppens

Estelle Coppens

Journaliste
SURNOM : Calamity Jane PERSONNAGE DE FICTION : La même OBJET FETICHE : n'importe quelle fleur qui sent bon et qui me fait interrompre ma route, si j'en croise. Je ne comprends pas à quoi servent les fleurs sans parfum. Le grand créateur devait avoir le nez bouché ces jours-là. Vous trouvez que ce n'est pas très compatible avec les deux questions qui précèdent ? Vous avez raison. ADAGE : Quand la mer est calme, les bateaux avancent lentement... JE GARDE : Ma bonne humeur. Un truc, chez moi qui semble avoir le pouvoir de se reconstituer. Merci maman, merci papa. JE JETTE : Mon étourderie. Les Américains ont un plus joli terme, et je les en remercie : le daydreaming. Beaucoup plus poétique. DANS 20 ANS : J'aurai toujours aussi peu de notion du temps, celui auquel on devrait arriver et fatalement, partir. Celui qui passe aussi, c'est l'avantage.

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