best of déco rubik’s cube

1 Mar 2018

intime surprise

Pourquoi le cosy serait-il réservé aux demeures d’antan ? A St Cyr-Sur-Le Rhône, le designer Luc Jozancy, en complicité avec l’architecte Thierry Coquet, a voulu conjuguer intimité et contemporanéité. Le résultat : une maison qui, de surprise en surprise, m’a fait tomber sous son charme… D’avant-garde.

Luc Jozancy et son épouse ne sont pas des adeptes de froide modernité. Il y a plus de 15 ans, c’est même un coup de foudre pour du pur authentique qui décide de leur installation à Vienne : une grande maison des années 30, où tout est d’origine, dans «son jus». Alors, en 2012, lorsque le designer se décide à faire construire SA maison, selon SON inspiration, pas question de sacrifier l’ambiance et le charme à la fonctionnalité et à la tendance du trop épuré.

D’ailleurs, son entente avec l’architecte Thierry Coquet se fonde sur un parti pris des plus personnels : concevoir l’intérieur avant l’extérieur, le dedans intime avant le dehors visible. Thierry apporte sa maîtrise du travail des différents matériaux, métal, bois, verre… Luc s’attache aux finitions et aux ambiances. Ensemble, ils créent leur cosy contemporain. Orienté sud, de plain-pied sur un terrain aux perspectives quasi sans limites, d’où l’on devine les vignobles de Côte-Rotie.

VIVRE DEDANS DEHORS ? PLUTÔT PARTOUT BIEN CHEZ SOI

Bien sûr, dans son environnement privilégié, la maison s’ouvre à la luminosité de grandes baies vitrées, propre aux courants architecturaux actuels. Oui mais… Pour le foyer de Luc, on crée une vraie différence entre l’extérieur et l’intérieur. Dans le séjour, les fenêtres sont habillées de doubles rideaux «baladeurs», qui coulissent leur raffinement tout autour de la pièce et viennent arrondir ses angles une fois pliés. Suivant le même rythme chaleureux, des panneaux de fibre de cuivre glissent à volonté un voile de dorure sur les vitres. Et puis, dans cette pièce à bien vivre, on ose «assombrir» une clarté qui pourrait être trop clinique : sol de grès patiné ardoise et plafonds carrément noirs, subtilement animés de petites lumières.

Le comble du cosy ? Garder également un parti pris intimiste en extérieur. En totale connivence avec les horizons paysagers du terrain. L’idée : une cursive-terrasse de bois qui orchestre les différents blocs de matériaux et d’ambiances de la façade. Verre et coin repas prolongeant le séjour, ardoise et canapé convivial attenant au bureau, bois chaleureux au sortir des chambres. Et puis, à fleur de gazon, en avancée sur la perspective des champs, piscine et terrasse construite autour d’un petit arbre dont les trois branches font office de parasol naturel.

GRANDES SURFACES ? AVEC PETITS COINS ET RECOINS DOUILLETS

Retour à l’intérieur de la maison. Dans la même logique que son détournement intimiste des codes du «dedans dehors», Luc Jozancy s’est attaché à humaniser le volume «moderne» des espaces.

Chez lui et ses proches, tout devient jeu de modularités et mises en scène de cubes-cocons. On joue à cache-cache d’une ambiance à l’autre, d’un matériau à l’autre, d’une déco à l’autre.

Face au canapé du séjour, une paroi coulisse pour se faire écran. On passe derrière ? Voici un coin bureau-chambre d’amis, avec le sens de l’accueil d’un mur ardoise, de bons vieux fauteuils et d’un lit rabattable. On fait un détour sur le côté ? Se révèle un refuge spécial petit-déjeuner, lové autour d’une petite table ronde. On fait un pas ? L’atmosphère fonctionnelle d’une cuisine «prête à tout» nous attend. Astucieusement déclinée en cube vaisselier et cube électroménager. On tourne la tête ? Ouverture sur un petit coin-terrasse inspiré de l’Auvergne natale de Luc et abrité sous un sapin que personne n’a voulu couper. 

On pense être au bout de ses surprises ? Deux petites marches, un sol qui devient plancher sensuel et les jeux d’intimité se poursuivent dans l’espace-chambres. Au détour des pièces (très) privées de la fille et des parents, se niche une bibliothèque salon, quasi secrète. Et, dans les appartements apartés des époux… deux salles de bains ! Boudoir et baignoire des années 30 pour elle, douche vitrée et géométrie graphique pour lui.

UNE DÉCO ? PLUS CHALEUREUX, UN FOYER DE CRÉATIVITÉ !

Evidemment, à la base, il y a la culture de Luc Jozancy, designer industriel. Mais, dans la création de la maison, se distille une même longueur d’ondes de goût et d’amour avec son épouse et sa fille. On ne vit pas dans le modèle de «ce qui se fait» de plus tendance, mais dans la spontanéité de ce que l’on aime vraiment. Quitte à tout mélanger et dépareiller. Bien sûr, ici et là, on trouve des coups de cœur pour des pièces de créateurs. Dans le séjour, une table aux courbes ergonomiques de «We make tables» by Herenius, un lustre à palettes façon ventilateur de Constance Guisset, un fauteuil en fibre de verre mythique de Charles Eames. Dans la chambre parentale, le «Royal System» , meuble danois de Poul Kadovius, un intemporel issu des années 50. Dans le bureau, un vrai vieux fauteuil de Masmaeker, l’homme d’affaires de la BD Gaston Lagaffe…

Mais, partout et surtout, se ressent une sincère familiarité entre les genres. Autour de la table et du fauteuil signés du salon, chaises de bistrot et de jardin. Sur les fauteuils «à l’ancienne», le clin d’œil de coussins à l’effigie de chiens. Pour la scénographie d’ensemble, diversité d’inspirations et de revêtements délimitant l’espace de chacun. En ponctuation de couleurs, de décalage et de lien familial, dans toute la maison, les meubles métal dessinés par Luc…

En bref, après visite et toujours pas au bout de ses surprises, on remet son B.A. ba architectural en question : qui a dit que l’esprit contemporain n’a pas le sens du cosy ? Qui pense encore que le design n’a pas l’âme ludique ?

Photos : Studio Erik Saillet

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