qui dort dans l’annexe ? la chambre d’hôtes à magland

27 Oct 2018

balme d’or

Comment ça, vous n’êtes jamais allés à Magland ? Magland, son camping, sa maison forte, sa cascade et… sa grotte de Balme. Toujours explorée par les amateurs de spéléo, elle fit même, au 19ème siècle, l’objet de visites payantes. Le bâtiment qui en abritait la concession a été rénové en 2016, transformé en une maison accueillante suspendue entre plusieurs époques.

Jaune dorée. Sur le fond émeraude de la forêt, la façade de l’Annexe 1888 se détache avec une grande netteté, impossible de la rater. Pourquoi 1888 ? Car c’est la date qui figure encore sur le petit balcon en fer forgé du 1er étage. La forme du mobilier, elle, comme les cartes d’école, les petites lattes du parquet et les carreaux de ciment, ramènent plutôt le visiteur à la fin des années 40, dans une atmosphère d’après-guerre. Certaines couleur également… Rien de vieillot ni suranné pourtant, juste un petit côté nostalgique, qui reste doux.

La décoratrice Hélène Roux, propriétaire du Café de Balme, 50 mètres plus bas, passait tous les jours devant cette maison abandonnée. Il y a trois ans, elle a fini par l’acheter. “Quand nous l’avons visitée pour la première fois, elle était toute décrépie, il y avait des trous dans le plancher, des marches d’escalier moisies, se rappelle Morgane, sa collaboratrice, elle n’avait pas de cachet particulier, mais il s’en dégageait quelque chose de très poétique. Surtout dans la chambre du haut, la lumière qui traversait la pièce faisait danser les particules de poussières, devant un morceau de tapisserie jaunie qui se détachait… Il fallait donc rester fidèle à cette poésie, en faire un endroit où l’on se sente comme chez ses grandsparents, une sorte de maison de famille.”

(CLOI)SONS & LUMIÈRE

Mais comment recrée-t-on l’ambiance d’une maison de famille ? “On y met tout son cœur, on chine, on mélange des objets usagés et des choses très modernes”, comme ce gigantesque comptoir de tapissier dans la pièce commune, qui côtoie sans anicroches une belle table taillée dans le tronc de ce qui pourrait être un Séquoia, tellement elle est vaste. Mais il faut avant tout conserver les volumes. Et ça tombe bien, car de toute façon, il n’y a pas le choix. Impossible de toucher à la structure, de faire tomber les murs porteurs, il faut donc tirer le meilleur parti des petites pièces, des cloisons épaisses, des angles rarement droits, des pas-de-porte de guingois. Et ne pas toucher à la façade, accepter de ne pas créer d’ouvertures sans pour autant renoncer à la clarté, tourner toutes les pièces vers la lumière, pour lui donner un maximum de possibilités de s’exprimer. Et de faire renaître la poésie.

En cette fin d’après-midi, dans la salle de séjour, elle se dégage des rayons dorés du soleil qui rebondissent sur tout ce qu’ils peuvent : sur le parquet clair, sur le verre des luminaires, gigantesques globes inversés ; sur la série de vases, cloches et cadres qui collectionnent les papillons, les esquisses d’insectes et herbiers à la manière d’un cabinet de curiosités ; et sur le gris chaud des murs. Ce gris, c’est la trame, le fil d’Ariane qui relie chaque pièce, en solo ou associé, et qu’on retrouve également dans le motif des carreaux de ciment.

DORT & DE BOIS

Du côté des chambres, il a donc fallu jouer avec les murs porteurs, en recyclant, par exemple, les armoires qu’ils abritaient en niches ou, plus surprenant, en organisant la circulation de manière inattendue : dans la N°1 et la N°2, au coin ouest, on entre par la salle de bains… Ou presque. Derrière la porte, un mini-sas, de quoi poser ses valises, mais il faut passer entre la douche en émaux de Briare et le lavabo coordonné, pour atteindre l’espace nuit. Dans la suite familiale, que le rouge pep’s des sanitaires rend enfantine et espiègle, un jeu de verrières permet de délimiter les espaces, tout en répartissant, là encore, la lumière.

Au dernier étage, sous les toits, c’est le bois, toujours clair, qui prend le dessus, pour une atmosphère plus montagnarde. Associé d’un côté au bleu et or de la chambre mansardée, il se marie, de l’autre, avec les marines et le noirs mats du loft, dont la charpente a dicté l’aménagement. Une grosse poutre en plein centre de la pièce a d’ailleurs imposé la création d’une marche qui délimite espaces et volumes. Et ici, pour capter la lumière, éternelle problématique, l’unique petite fenêtre en ogive est soutenue par une série de quatre couples de grands Velux qui donnent sur la falaise. Et c’est là, quelque part dans cet amas de roche vertigineux, que se trouve l’entrée de la fameuse grotte de Balme. La légende veut qu’un gang genevois l’ait dépouillée de ses précieux minéraux dans les années 70. Elle ne dit pas, cependant, s’ils y avaient trouvé de l’or.

+d’infos :
annexe1888
.com
> A partir de 137 €

© Yvan Moreau / © David Machet

Mélanie Marullaz

Mélanie Marullaz

Journaliste SURNOM: Poulette. PERSONNAGE DE FICTION: Elastigirl. OBJET FETICHE: mon oreiller. ADAGE: à chaque Barba-problème, il y a une Barba-solution. (philosophie Barbapapienne) JE GARDE: mes épaules. JE JETTE: mes grosses cuisses de skieuse. DANS 20 ANS? la tête de mon père sur le corps de ma mère. presse@activmag.fr

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