urbanisme thônes

15 Avr 2019

projets dé-thôn-ants

PLUS DE 1000 HABITANTS SUPPLÉMENTAIRES EN 10 ANS, PASSAGE OBLIGATOIRE ET FORTEMENT IMPACTÉ SUR LA ROUTE DES ARAVIS, LA PETITE VILLE DE THÔNES A CHOISI DE SORTIR DE SON IMMOBILISME, QUITTE À PRENDRE LES DEVANTS… TOUTE RAISON GARDÉE, INTÉRÊT COLLECTIF EN LIGNE DE MIRE.

Petit bourg devenu grand, Thônes assure sa fonction de centralité, malgré la perte récente de son statut de chef-lieu de canton au profit de Faverges. Au carrefour de 3 vallées et porte d’entrée incontournable des Aravis, elle accueille chaque année de nouveaux arrivants – le taux de croissance entre 2010 et 2015 est de 1,9% – tout en maintenant son rôle d’attractivité touristique.
Une évolution longtemps tenue discrète pour ne pas dire secrète et des orientations profondément repensées depuis les 5 dernières années, est-ce à dire que le changement de municipalité y soit pour beaucoup ?

Plan masse, Place Avet ©Arter

CHANTIERS IMBRIQUÉS

Les accros de Minecraft – ou de Tétris, question de génération – vont se régaler : l’ensemble des projets d’aménagement de la commune présenté le 14 mars dernier, devrait se mettre en œuvre comme un savant jeu de briques dont la pose de l’une conditionnera le devenir de l’autre. Et si le centre historique, gardé intacte depuis plusieurs décennies, conservera son visage typé sous le regard vissé de l’Architecte des Bâtiments de France qui en examine de très près l’évolution, notamment autour du périmètre de l’église Saint-Maurice (édifice inscrit à l’exclusion de la façade) et des arcades. “La densification de l’habitat passera nécessairement par l’aménagement du centre-ville, la possibilité de construction sur les coteaux étant de fait limitée pour préserver les espaces naturels et agricoles et la qualité du cadre de vie”, précise le maire Pierre Bibollet.
Etape n°1 de laquelle découleront les autres : la déviation Est et le recalibrage du lit du Nom. La première répond à plusieurs évidences, détourner la circulation de transit et apaiser le centre-ville. Les chiffres du trafic routier en 2017 transmis par la Direction départementale des Territoires de la Haute-Savoie étant en ce sens suffisamment alarmant pour obliger à sortir la tête du sable. Rien que la portion de la D909 à l’entrée de Thônes en provenance d’Annecy enregistre en moyenne 14.798 passages par jour, chiffre atteignant en pointe les 22.288 passages !
Flux que cette déviation, qui reliera directement la voie des Aravis à la rue de la Saulne, permettra de canaliser, désengorgeant d’autant le centre-ville et permettant ainsi le réaménagement serein du centre bourg.
Etape préalable à cette réalisation, le recalibrage du lit du Nom, passant par son élargissement et son approfondissement, sera destiné à protéger le centre-ville des inondations. Des travaux qui nécessiteront néanmoins le déplacement et la reconstruction de la gare routière, ainsi que le réaménagement du parc de stationnement sur ce secteur. Ce recalibrage programmé début 2020, déclenchera le chantier de la déviation Est et la création d’un pôle d’échange multimodal dans le courant 2020. La réalisation d’une voie verte sur berge permettra de créer un cheminement pour les piétons et vélos, facilitant la circulation douce.

La Régie d’Electricité ©Brière Architecte

NOUVEAU LOOK POUR UNE NOUVELLE VIE

A plus long terme certes, entre 5 et 10 ans, et par tranches successives, le centre-ville devrait voir son visage et ses usages considérablement évoluer. Le périmètre autour de l’église et de la mairie sera axé sur la création d’une zone de rencontre avec une voie de circulation automobile à sens unique limitée à 20km/h. L’offre de stationnement sera réduite pour développer les espaces piétons et les terrasses, la voie entre l’église et la mairie entièrement piétonnisée pour faciliter le déploiement d’une place centrale pour les événements.
Le secteur de la Place Avet suivra cette même orientation avec, dès cet été, la démolition de l’ancien bâtiment de l’Office de Tourisme, et à une échéance moyenne, la requalification du carrefour d’entrée entre la rue du Carroz et la rue Louis Haase. Puis, en finalité, la création d’une réelle place de vie avec suppression des terrains fermés de boules et de pétanque et du mini-golf pour la réalisation d’un projet global, dans l’air du temps, véritable parc paysager avec aires de jeux et de détente, city stade et skate-parc, mais aussi, sous réserve, la réalisation d’une halle à destination des événements festifs. Et si la construction de l’ensemble de ce projet se fera par morceaux, “l’ensemble est pensé et envisagé dans la perspective d’un projet global cohérent” souligne le maire.
L’aménagement du Lac de Thuy s’inscrit lui aussi dans cette même perspective. Situé en zone N (zone naturelle), c’est à la demande de la Préfecture qu’un projet d’ensemble a été imaginé pour mettre cet espace naturel en valeur avec l’aménagement d’aires de jeux, de pique-nique et un parcours sportif côté lac, de même que le regroupement et l’optimisation d’infrastructures sportives côté Plaine des sports avec terrains de foot et de rugby, de tir à l’arc et de pumptrack. La réalisation de ce projet devra encore attendre la compatibilité de l’ensemble avec la zone naturelle et la modification du PLU incluant le passage en commission des sites. Là encore, Pierre Bibollet de souligner : “l’idée étant d’avoir un cap et une vision sur le champ des possibles et d’anticiper au maxi- mum sur de véritables projets de développement, tous pensés dans l’intérêt du collectif”.

Projet d’aménagement du centre-ville ©Arter

COMME DANS LES TABLEAUX…

… Du douanier Rousseau… Eh non, pas de jardin botanique en vue, ni de jungle foisonnante : il paraît que le climat ne s’y prête pas ! En revanche, le projet de l’Ilot Rousseau a déjà fait couler de l’encre… Ça doit être le nom qui veut ça. En cause, la démolition ou la conservation de l’Auberge Fleurie, un bâtiment à l’angle d’entrée du projet, dont certains souhaiteraient la démolition, mais qui se trouve dans le périmètre chasse gardée et donc la ligne de mire de l’ABF, qui n’en démord pas, défendant becs et ongles sa conservation. Intérêt architectural, paraît-il. Qu’importe, le projet a été travaillé dans les deux sens, quoi qu’il advienne.
Grâce à un échange de terrain avec la Régie d’Electricité, dont la construction des nouveaux locaux vient tout juste d’attaquer, et le rachat de terrains par la commune, c’est un vaste programme comprenant un ensemble immobilier (de 82 à 93 logements en fonction de l’option choisie), des surfaces de locaux commerciaux pour envi- ron 1200m2 et la création d’un parking en aérien et en souterrain avec une centaine de places publiques qui se dessine. Mais c’est aussi la création d’une Maison médicale de santé pluridisciplinaire au cœur de la ville sur laquelle planche un collectif de médecins, dont les locaux actuels doivent être rapidement libérés. Cette der- nière fera l’objet d’une 1ère tranche de travaux dès l’été 2021 avec un achèvement total du programme envisagé fin 2023. Encore un projet qui devrait élargir l’attractivité du centre actuel.

QUOI D’AUTRE DOCTEUR ?

Bien d’autres projets structurants sont portés par des organismes extérieurs, mais dans chacun d’entre eux, la commune a joué un rôle clé en mettant à disposition le foncier ou en anticipant sur l’acquisition de terrains permettant leurs réalisations.
Il en va du nouvel EHPAD dont les travaux débuteront début 2020, du nouveau siège de la CCVT et de la Maison de Services au Public, de la résidence Services Séniors qui développera du logement locatif avec services intégrés à destination des retraités à revenus moyens, de la construction de nouveaux locaux pour la demi-pension du Collège des Aravis qui seront inaugurés pour la rentrée 2022, ou encore de la construction d’un gymnase (livraison pour la fin de l’année), dont le projet a été initié par la commune avant d’être repris par la Communauté de Communes des Vallées de Thônes. Tout cela sans oublier de réfléchir sur l’évolution de structures phares dédiées à la petite enfance ou encore la sécurisation de l’alimentation en eau du secteur de la Vacherie ou l’assainissement du secteur de Thuy.
Une volonté d’action qui anticipe même sur un projet ressorti de terre et qui a longtemps paru utopique : la création d’une liaison téléportée reliant directement Thônes au Plateau de Beauregard, dont le domaine est situé à 80% sur la commune. Le SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) Fier-Aravis l’a en tout cas remis au goût du jour. En prévision, la commune de Thônes se réserve le terrain qui pourrait en être le départ, permettre la création des places de stationnement et ainsi garantir la faisabilité de tels projets.

Alors, Thônes, câ(p)blée ou pas ?

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